Kenya : 3.000 suspects détenus dans une opération de sécurité

Afriquinfos Editeur
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Le porte-parole de l'administration de la police, Masou Mwinyi, a déclaré que 467 suspects étaient actuellement détenus pour de plus amples investigations et que 69 autres avaient été amenées devant la justice et inculpées pour diverses offenses.

Les suspects comparus devant un tribunal mardi sont des réfugiés qui vivaient en-dehors des camps prévus pour eux ou ne disposant pas de papiers d'identification en règle.

"Les personnes arrêtées comprenaient les personnes entrées dans le pays sans documents d'identité valides, celles qui séjournaient en-dehors des zones légalement autorisées et celles qui utilisaient des faux documents", a déclaré M. Mwinyi lors d'une conférence de presse à Nairobi.

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Cette opération avait pour but de séparer les Kenyans authentiques des immigrants clandestins, dont beaucoup sont soupçonnés d'être des réfugiés ayant déserté les centres de réfugiés désignés.    

L'opération de police dans la ville s'est intensifiée, et elle se poursuivra jusqu'à ce que la police soit convaincue que tous les suspects liés à des crimes et délits sont en détention, a-t-il déclaré.

Les personnes interpellées, en particulier les femmes et les enfants, sont détenues dans un stade sportif et dans différents commissariats, ce qui a soulevé des inquiétudes de la part des Nations unies.

Ces arrestations ont eu lieu à Eastleigh, faubourg à population à majorité somalienne, qui a été frappé par trois explosions lundi soir dernier à l'heure de pointe. Cette opération répond également directement à une série d'attentats menés dans la capitale, dont l'attaque meurtrière sur le centre commercial de Westgate en septembre 2013.

     Le Kenya a été frappé par une série d'attentats depuis qu'il a envoyé des troupes dans le sud de la Somalie en octobre 2011, pour y combattre les insurgés d'Al-Shabab, un mouvement affilié à Al- Qaïda et auquel sont attribués un grand nombre d'attentats terroristes dont des enlèvements d'étrangers.

     Dans ses efforts pour juguler les attentats, le gouvernement a ordonné à tous les réfugiés somaliens vivant dans des villages de se rendre dans les camps qui leur ont été attribués dans le nord du Kenya.