Justice: Le Burkina Faso lance un mandat d’arrêt international contre Guillaume Soro

Afriquinfos Editeur
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Guillaume Soro passe un sale temps. Il enchaîne des démêlés avec la justice. Après le mandat d’amener émis par la justice française, c’est au tour du Burkina Faso de corser les choses pour le président de l’Assemblée nationale en Côte d’Ivoire : un mandat d’arrêt international a été lancé contre l’ex Chef rebelle.L’affaire des écoutes téléphoniques refait surface avec le mandat d’arrêt émis contre Guillaume Soro dans le cadre des enquêtes liées aux écoutes téléphoniques. Il s’agit des coups de fils qui se seraient passés entre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne et Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères sous Blaise Compaoré.

Le général Djibril Bassolé et Guillaume Soro sont soupçonnés d’avoir passé des coups de fils subversifs lors de la tentative de coup d’Etat manqué du Général Gilbert Diendéré. Un appel téléphonique qui aurait duré plus de seize (16) minutes. La conversation aurait été enregistrée le dimanche le 27 septembre 2015. Et selon les paroles échangées, les deux hommes prépareraient un coup. Ils auraient parlé de la manière, ils allaient attaquer, l’argent qui servirait à l’opération et les principales cibles de l’attaque.

Depuis, des révélations sur ces écoutes téléphoniques, les deux hommes ont toujours nié les faits et clamé leurs innocences. Entre-temps, il s’est posé le problème de l’authenticité des voix. Mais, à voir comment l’enquête progresse, la justice burkinabé rassemblerait des preuves irréfutables contre Guillaume Soro et Djibril Bassolé qui est actuellement détenu.Si les enregistrements s’avéraient authentiques, le président de l’Assemblée nationale burkinabé serait-il extradé vers le Burkina Faso ?

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Difficile de le savoir mais la Côte d’Ivoire a fait savoir sa position. «Si ce mandat était avéré, il serait considéré comme un acte hostile de la part des autorités du Burkina Faso», a déclaré Moussa Touré, Porte-parole du président de l’Assemblée nationale ivoirienne. Et d’ajouter : «Il ne s’agit que de rumeurs et pour le moment, à notre connaissance, ni le ministère de la Justice, ni celui des Affaires étrangères ne se sont vu notifier un tel document».

 Anani  GALLEY