"Nous voulons la paix avec le Japon", a indiqué le diplomate chinois, toutefois, "si la partie japonaise n'en fait qu'à sa tête, elle endossera l'entière responsabilité de toutes les conséquences qui en découleront", a-t-il averti.
C'était lors d'un point de presse que le nouvel ambassadeur de Chine au Niger a animée, mercredi matin à sa chancellerie à Niamey, avec l'ensemble de la presse nigérienne (publique et privée), pour faire connaître son pays aux médias nigériens et surtout apporter des éclaircissements sur tous les contours du différend qui oppose la Chine à son voisin, le Japon, à propos de Diaoyu Dao et ses iles affilées.
Selon M. Shi Hu, Diaoyu Dao et ses iles affilées, revendiquées par le Japon, "font partie du territoire sacré de la Chine depuis l'antiquité, ce qui est bien fondé par des faits historiques et des principes juridiques".
"Les Chinois ont été les premiers à découvrir, à nommer et à exploiter les iles Diaoyu Dao", a-t-il martelé.
Le 10 septembre dernier, a-t-il souligné, le gouvernement japonais faisant fi des représentations solennelles et répétées de la partie chinoise, a annoncé "l'achat" de Diaoyu Dao et la prétendue "nationalisation" des ces iles.
"Cela constitue une violation grossière de la souveraineté territoriale de la Chine, une grave atteinte au sentiment de 1,3 milliard de Chinois et un mépris outrageant des faits historiques et du droit international", devait préciser M. Shi.
Après avoir tracé la genèse de cette affaire, M. Shi Hu, a rappelé que lors des négociations sur la normalisation des relations sino-japonaises en 1972 et de celles relatives à la conclusion d'un traité de paix et d'amitié entre la Chine et le Japon en 1978, les dirigeants chinois et japonais, agissant dans l'intérêt général des relations bilatérales, sont parvenues à une entente et à un consensus importants pour "mettre de coté la question des Diaoyu Dao et la régler plus tard".
"Cela a ouvert la voie à la normalisation des relations entre les deux pays et permis un grand essor des ces relations et le maintien de la stabilité et de la paix en Asie de l'est pendant 40 ans passés", a rappelé le diplomate chinois.
Mais, ces dernières années, le gouvernement japonais n'a cessé de provoquer les incidents sur la question des Diaoyu Dao.
Selon M. Shi Hu, pour le gouvernement chinois, "le soi-disant 'achat' des ces iles par le gouvernement japonais est complètement illégal, nul et non avenu, et ne peut ni modifier les faits historiques de l'occupation de territoire chinois par le Japon ni la souveraineté territoriale de Chine sur Diaoyu Dao est ses iles affilées".
Aussi, la partie chinoise exhorte-t-elle à respecter "dans l'esprit comme dans la lettre les consensus et ententes dégagées par les deux pays et à revenir sur la voie d'un règlement négocié des divergences".
"Une guerre entre ces deux géants sera une catastrophe pour l'Asie de l'est et pour l'économie mondiale", a dit le diplomate chinois.