Deux journalistes et un secrétaire de l’église, qui étaient parmi les accusés, ont été acquittés. L’ex-consultante en communication, Francesca Chaouqui, principale accusée dans ce procès devant le tribunal de l’État de la Cité du Vatican, est considérée comme «l’inspiratrice et la responsable des conduites contestées».
Le ministère public a requis trois années et neuf mois de réclusion contre la femme laïque italienne, venue à la reprise du procès avec son nouveau-né qu’elle allaite encore. Contre un autre membre du personnel du Vatican, et unique prélat dans cette affaire, Mgr Vallejo Balda, a été requis trois ans et un mois de prison.
Le prêtre espagnol qui siégeait comme Francesca Chaouqui dans la commission constituée par le Pape François pour proposer une réforme de la gestion du Vatican, a déjà été incarcéré depuis le début de l’affaire qui a éclaté fin octobre dernier. À l’encontre de Nicola Maio, collaborateur de Mgr Balda, ont été requis une peine plus légère d’un an et neuf mois, en raison d’un «rôle limité» dans l’affaire.
Le juge a souligné qu’il n’était pas autorisé à juger les deux journalistes italiens, Emiliano Fittipaldi et Gianluigi Nuzzi qui ont publié des livres détaillant la mauvaise gestion financière présumée au Vatican.
Pour établir les peines, le tribunal du Vatican s’appuie sur la loi vaticane du 11 juillet 2013, qui punit le délit de divulgation d’informations dites réservées. Cette loi avait été établie à la suite de la première affaire «Vatileaks» survenue en 2012: la fuite de documents de Benoît XVI par son majordome, Paolo Gabriele. En 2013, le Vatican avait publié des documents officiels, suite à une fuite qui avait précédé la démission inattendue du pape Benoît XVI. Le Saint-Siège n’est pas doté de cellules de prison à long terme, mais il pourrait demander à l’Italie d’héberger ses prisonniers selon les termes d’un traité datant de 1929.
Vignikpo AKPENE