Guinée : Signature officielle de l’accord politique global de sortie de crise

Afriquinfos Editeur
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Après plusieurs mois de désaccord et de suspicion, les parties prenantes au dialogue inter-guinéen ont ainsi trouvé un consensus national pour le règlement interne du différend, pouvant mener à la tenue effective des élections législatives avant la fin de l'année 2013.

Le dénouement de la crise a permis d'assembler le consentement des leaders politiques autour des questions fondamentales, dont les questions liées à l'opérateur technique et au fichier électoral, le fonctionnement de la commission électorale nationale indépendante (CENI), le vote des guinéens des l'étranger et l'établissement d'un chronogramme électoral réaliste et réalisable, dans les délais indiqués.

Pour contrôler le respect des termes de référence de l'accord politique global, un comité de veille a été mis en place.

A propos du choix d'une date pour la tenue des élections, les parties se sont accordées sur un chronogramme électoral qui se déclinera sur une période de 84 jours à compter de la signature de l'accord politique consensuel.

La CENI procédera à l'ouverture des 2 000 Commissions administratives de révision des listes électorales (CARLE) et le déploiement des 4 000 opérateurs de saisi et des 200 superviseurs à travers tout le pays.

Au compte des mesures d'accompagnement et d'apaisement, le gouvernement guinéen s'est engagé à diligenter les enquêtes judiciaires sur les violences qui ont marqué les manifestations politiques liées à l'organisation des élections et accepte de facto le principe d'indemnisation des victimes des récentes manifestations enregistrées à Conakry.

De même, les parties politiques se sont engagés à lutter contre toutes formes de violences et à observer scrupuleusement le code de bonne conduite des partis politiques adopté le 21 décembre 2008.

Dès après la signature du document de sortie de crise, la délégation s'est rendue chez le chef de l'Etat guinéen Alpha Condé pour lui faire part des résultats positifs atteints et du consensus trouvé.

C'est un réel soulagement qui anime les acteurs politiques et les populations préoccupées par une sortie heureuse de crise et qui attendent avec impatience la tenue des élections législatives pour doter le pays d'une Assemblée nationale digne de nom.

"Nous sommes persuadés que notre pays va renouer avec la paix sociale et la consolidation de l'unité nationale, gage de tout développement socioéconomique", a déclaré le porte-parole de l'opposition Aboubacar Sylla.