Selon le porte-parole de l'opposition Aboubacar Sylla, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) se prête aux caprices du pouvoir central, qui cherche à gagner les élections et à remporter la majorité écrasante au sein de la future Assemblée nationale du pays.
"Cette fuite en avant" du RPG-Arc-en-ciel (parti au pouvoir) est de nature à compromettre la fiabilité du processus des élections législatives et à faciliter l'installation d'une fraude électorale qui décrédibilise le futur parlement guinéen et terni l'image du pays.
Face à cette situation, les leaders de l'opposition menacent de reprendre les meetings politiques et les mouvements de protestation dès le mois prochain, afin d'obtenir gain de cause dans leurs revendications politico-sociales.
A l'absence de tout cadre de dialogue et de concertation entre les différents acteurs du pays, l'opposition préconise l'intervention des partenaires stratégiques pour trouver un consensus sur des préalables pouvant mener le pays vers la finalisation de la transition, entamée deux près de trois ans.
Le porte-parole de l'opposition a précisé que si les commissaires de la CENI ne s'inscrivent pas dans une logique de transparence et de fiabilité dans l'organisation des élections législatives, elle risque de se retirer du processus et d'interrompre toute participation aux différentes étapes des préparatifs desdites élections.
"Si nous voulons que nos revendications aboutissent, nous sommes obligé de faire recours aux manifestations pacifiques de rue, car le pouvoir ne veut aucun dialogue franc et sincère", a déclaré Aboubacar Sylla, avant de renchérir qu'il n'y a aucune passerelle entre le pouvoir et l'opposition, encore moins entre les partis de l'opposition et la CENI, dont la neutralité s'avère indispensable.
Le chef de fille de l'opposition Cellou Dalein Diallo de l'Union des Forces démocratiques de Guinée (UFDG), a estimé que dans les conditions normales, les acteurs concernés par les élections devraient se retrouver pour définir un plan d'action et un cadre d'évolution du processus, afin d'éviter des dérapages regrettables.
"C'est pourquoi nous sommes réunis pour défendre un certain nombre de principe démocratique et d'égalité devant les lois guinéennes" a-t-il ajouté