Toutefois, elle (opposition) a pris acte du refus du Parti de l'espoir pour le développement national (PEDN) de Lansana Kouyaté, d'envoyer ses deux députés élués à l'hémicycle.
Tout de même, le parti a réaffirmé son appartenance aux idéaux de l'opposition et partage les élans de lutte extra-parlementaire avec les autres partis de l'opposition.
Pour M. Sylla, cette décision prend en compte les positions exprimées par leurs bases et structures respectives, des plaidoyers de la société civile et des souhaits formulés par la communauté internationale, qui appellent tous à la normalisation de la situation politique dans le pays.
Par ailleurs, le choix de l'opposition a été motivée par le souci de la consolidation de la paix et de la cohésion nationale en vue de contribuer à la mise en place d'un environnement sociopolitique plus stable et plus favorable à l'amélioration des conditions de vie des populations.
Il s'agit aussi pour les députés de l'opposition d'empêcher l'adoption "inappropriée" de lois susceptibles de remettre en cause les acquis démocratiques et les libertés fondamentales, tout en initiant des lois permettant de contenir les dérives du pouvoir en matière de gouvernance politique, économique et sociale.
Au cours des travaux à l'Assemblée nationale, l'opposition sera impliquée dans la définition et la mise en oeuvre des conditions de création et de fonctionnement des institutions de la République, telles que la Cour constitutionnelle, la Cour suprême, la Commission électorale Nationale Indépendante et le Haut conseil des collectivités locales etc.
"La participation de l'opposition au futur parlement doit s'accompagner de la mise en place urgente d'un cadre permanent de dialogue politique dont la mission essentielle sera de veiller et de prendre toute mesure nécessaire à l'application de l'intégralité des mesures convenues dans le cadre de l'accord politique inter-guinéen du 3 juillet dernier", a déclaré Aboubacar Sylla
Les leaders des partis comptent également continuer le combat extra-parlementaire pour le recrutement du nouvel opérateur technique qui aura la charge de la révision du fichier électoral devant servir à l'élection présidentielle de 2015, l'élaboration d'un calendrier électoral pour les prochaines échéances incluant les élections communales, l'indemnisation des victimes des violences survenues à l'occasion des dernières manifestations de l'opposition, l'identification et la poursuite judiciaire des auteurs des crimes commis par les forces de l'ordre lors des manifestations.
Selon les résultats définitifs proclamés par la Cour suprême, quinze partis politiques seront représentés à l'Assemblée nationale.
Le RPG-arc-en-ciel (parti au pouvoir) détient la majorité avec 53 sièges, suivis du parti de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo avec 37 sièges, et Sidya Touré de l'Union des forces républicaines UFR) 10 sièges, sur un total de 114 députés, toutes tendances confondues.