Au cours d'une conférence de presse commune, le porte-parole de l'opposition Aboubacr Sylla a soutenu cette annonce en mettant en exergue les "actes illégaux et arbitraires" posés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et entérinés par le pouvoir en place, sans aucun souci de transparence et d' égalité.
Il a dénoncé la transmission en "catimini" des données biométriques de l'ancien opérateur de saisi Sagem vers le nouveau opérateur Waymark, la formation des équipes pour la révisions du fichier électorale à l'intérieur du pays sans les représentants de l'opposition, la non prise en compte du vote des guinéens de l' étranger, la validation du contrat de Waymars sans consensus etc.
Pour toutes ses raisons, les acteurs de l'opposition ont déclaré refuser de cautionner toutes mascarades électorales en cours de préparation dont l'objectif vise simplement à mettre en place une Assemblée nationale "monocolore" et non représentative du peuple guinéen.
Selon M. Sylla, l'ADP, le CDR et le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition (Collectif) décident de geler leurs participation dans le processus électoral, en renonçant de designer des personnes au sein des commissions administration de révision des listes élections (CARLE) et toutes les autres structures de l'organe électoral, jusqu'à l'ouverture d' un dialogue entre le gouvernement et l'opposition pour débattre des problèmes liés à la tenue du scrutin électoral.
"Nous ne boycottons pas les élections en se retirant du processus, mais nous comptons nous battre pour assurer la transparence, la crédibilité et la fiabilité des resultats", a dit Aboubacar Sylla, avant d'ajouter qu'à l'allure où vont les choses, la classe politique de l'opposition ne semble pas avoir d'espoir d' une possible collaboration franche avec le pouvoir en place sur la problématique des élections.
Pour Cellou Dalein Diallo, président de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et chef de file de l'opposition, les leaders guinéens prennent à témoins l'opinion nationale et internationale du manque de volonté des autorités politiques du pays et de la CENI de ne pas assurer un scrutin digne de nom pour éviter le désordre au sortir des élections.
Il a accusé la CENI de vouloir créer les conditions d'un hold up électoral et d'une fraude massive, avec la certitude d'assurer la victoire de la mouvance présidentielle et du RPG arc-en-ciel ( parti au pouvoir).
Pour lui, les partis politiques de la mouvance, de l'opposition et du centre sont des partenaires incontournables dans la tenue de toutes élections politiques en Guinée et qui jouent un rôle primordial dans le processus électoral.