Selon lui, la gestion administrative et financière a notamment été longtemps caractérisée par de graves lacunes dues à l'absence d'outils et de méthodes de gestion performants des personnels de l'Etat.
Ce qui a engendré des anomalies comprenant des situations absurdes ayant entrainé des cas de doublons et de triplons, des cas des fonctionnaires décédés mais payés parce que considérés en activité, des abandons de postes, des cas d'usage et de prolifération de faux actes administratifs, et le paiement de primes à des agents qui n'occupent plus les fonctions dans leurs services.
C'est au regard de cette situation gravissime que le président guinéen Alpha Condé a crée un comité de pilotage pour l'assainissement et la biométrie des fichiers administratifs et financiers de l'administration publique.
L'objectif de cette opération est d'identifier et d'éliminer les personnes fictives et la maîtrise des effectifs au plan quantitatif et qualificatif, pour un contrôle efficient de la masse salariale ainsi que les économies budgétaires induites.
Au terme de la phase pilote de l'opération qui s'étend sur 4 mois, plus de 80% des anomalies résultant des manipulations frauduleuses des fichiers seront corrigées et des cartes biométriques seront délivrées à toutes les vrais fonctionnaires de l'administration publique, a précisé M. Kourouma.
"La réforme n'est rien d'autre que le changement des anciennes pratiques et des mauvaises habitudes des agents de l'administration qui ne se conformaient pas aux règles et dispositions juridiques", a-t-il fait remarquer.
De nos jours, selon les données statistiques relatives au fichier de la fonction publique, le personnel de l'administration guinéenne est estimé à plus de 12.000 fonctionnaires avec seulement 9.000 qui sont régulièrement payés au ministère des Finances.
