A l'issue d'un constat fait sur le terrain jeudi, par rapport aux différentes étapes incontournables dans l'organisation du scrutin législatif, le ministre de l'Administration du Territoire et de la Décentralisation, Alhassane Condé , partenaire technique de la Commission électorale national indépendante (CENI) du processus, estime que la date du 8 juillet, récemment annoncée par la CENI, serait difficilement tenable, eu égard aux énormes retards déjà accusés.
Dans le souci de tirer au plus claire la situation, le président guinéen Alpha Condé a initié une série de rencontres de concertation avec la classe politique de l'opposition et les autres acteurs impliqués dans le processus électoral.
Selon le directeur du bureau de presse de la présidence de la République, après sa rencontre avec le leader de l'Union de forces démocratiques de Guinée, Cellou Dalein Diallo jeudi, le président Condé a reçu successivement vendredi les ambassadeurs et représentants des institutions internationales en Guinée et les commissaires de la CENI dans la soirée, pour aborder la question principale d'une éventuelle date et d'un ensemble de préalable à réussir avant la tenue des élections législatives.
Samedi, le président guinéen recevra la classe politique du centre et de la mouvance présidentielle dans la même logique de concertation et d'échange de vue, nous a rassuré le directeur du bureau de presse de la présidence.
Un membre de la CENI a affirmé à Xinhua qu'il reviendra désormais au président de choisir une autre date pour l'organisation des élections législatives.
"Le président de la République nous a dit qu'il choisira lui- même une date, après avoir rencontré tous les acteurs politiques et sociaux concernés par les élections prochaines. Donc, je pense que la date du 8 juillet ne sera pas respecté comme prévue'', a dit le commissaire de la CENI.
Le président de la CENI Lousény Camara, interrogé au téléphone par Xinhua, s'est abstenu de tout commentaire à propos du respect ou non de la date récemment fixée par son institution pour la tenue effective du scrutin législatif.