Il conviendrait de rappeler que cette affaire de l'attaque contre la résidence du président Alpha Condé fait partie des 5 dossiers inscrits au rôle de cette Cour d'assises.
Ce sont 33 accusés dont 16 membres des forces armées qui ont défilé devant la barre, pour répondre de leur supposée implication dans cette "tentative d'assassinat".
Le procureur général près la Cour d'Appel de Conakry Williams Fernandez a requis la "peine de mort contre certains accusés considérés comme les principaux acteurs de l'attaque, et les chefs d'accusation retenus contre eux sont les suivants : "Association de malfaiteurs, attentat contre l'autorité de l'Etat, assassinat, tentative d'assassinat, destruction d'édifices privés et de biens mobiliers, coups et blessures volontaires, détention illégale d'armes de guerre et munitions".
Il s'agit du commandant Alpha Oumar Boffa Diallo dit AOB, ancien aide de camp du général Lansana Conté.
Il y a aussi Jean Guilavogui, un menuisier de profession, qui avait été recruté en tant que "féticheur", selon l'accusation. Celui-ci a perdu un bras lors de l'opération, par le fait d'une grenade mal dégoupillée.
Le maréchal de logis-chef Yousouf Diallo ainsi que Badiar Diallo, une dame la quarantaine révolue, veuve d'un ancien chef de la sécurité présidentielle sous Lansana Conté, font partie également des condamnés "à mort". Cette dernière est accusée de "complicité".
L'accusation a dans sa plaidoirie balayé les arguments du procureur général d'un revers de la main, arguant que les preuves fournies par l'accusation étaient "insuffisantes" pour envoyer leurs clients à l'échafaud.
Une source judiciaire contactée par un Xinhua affirme que le verdict dans ce procès pourrait tomber durant ce mois de juillet.