Dans une note d'information, le ministre guinéen des droits de l'homme Kalifa Gassama Diaby affirme avoir constaté avec regret et préoccupation la récurrence des comportements qui portent gravement atteinte à l'esprit démocratique, aux principes généraux des droits humains, notamment à l'endroit des journalistes, dans l'exercice de leur métier et l'expression libre de leurs opinions.
Pour lui, le droit à l'information pour tous les citoyens et la liberté de la presse sont essentiels dans une démocratie et les libertés et droits fondamentaux sont inviolables, inaliénables, imprescriptibles et indispensables pour tout bon fonctionnement démocratique.
"Personne et aucun groupe de personne n'a le droit de porter atteinte à ces droits et libertés. Notre pays ne peut pas faire exception si nous voulons nous doter d'une société démocratique et de ses règles universellement définies" a soutenu M. Diaby.
Il a rappelé que la liberté de la presse, celle de la communication et d'opinions sont garanties et protégées par la Constitution et par les conventions internationales relatives aux Droits de l'homme.
En cas d'anomalie, d'irrégularités ou de dysfonctionnement dans l'exercice et la jouissance des droits et libertés, les voies de recours légales sont prévues et il revient aux autorités légalement compétentes en particulier aux juges, de dire le droit et de prononcer les sanctions prévues à cet effet.
Au regard de toutes ces préoccupations légales et de la nécessité impérieuse de garantir la dynamique démocratique dont le pays a besoin, le ministère des droits de l'homme a condamné fermement l'agissement des groupes d'individus et invite les autorités à tous les niveaux à prendre toutes les dispositions pour veiller à une pleine jouissance des droits et libertés de tous les citoyens ainsi que de tous les journalistes guinéens.
Et pour en finir avec la culture d'impunité et rappeler aux citoyens que la liberté de la presse est un principe sacré en démocratie et "pour dire que tout n'est pas permis dans un Etat de droit démocratique", il est impératif que ceux qui se sont livrés à ces attaques inacceptables, quelques soient les motifs, quelques soient leurs statuts, leurs opinions politiques, répondent de leurs actes devant la justice, a insisté le ministre des droits de l'homme.
Par ailleurs, s'en prendre aux journalistes, pénétrer violemment les locaux d'une radio, faire preuve de violence, sous prétexte qu'on y aurait diffusé des informations fausses, est un comportement absolument inacceptable au regard des principes démocratiques et des droits de l'homme universellement reconnus, a souligné le ministre.