C'est du moins ce que pensent de nombreux observateurs de la scène politique guinéenne, depuis la diffusion de cette information.
La rupture du dialogue entre le pouvoir et les partis politiques ne peut qu'avoir un impact négatif sur la réconciliation nationale, vu l'ascendant que certains partis exercent sur les populations, dans un pays où les électeurs choisissent généralement leur candidat à cause de son origine ethnique et non pour son programme.
Le processus de réconciliation a déjà été lancé mais le fait que les choses n'évoluent pas sur le terrain politique affecte l'avancée du projet qui vise à panser les plaies des ''crimes'' commis par les régimes successifs.
Aujourd'hui c'est comme s'il y avait un amalgame entre le besoin de réconciliation et celui de la médiation entre le pouvoir et l'opposition.
Nombreux sont ceux qui s'appesantissent plus sur le fait politique, à savoir celui de voir le pouvoir et l'opposition enterrer la hache de guerre afin de faire face à l'organisation d'élections législatives libre set transparentes.
Seuls les défenseurs des droits humains et l'Association des victimes du camp Boiro, ainsi que les associations qui ont vu le jour au lendemain des massacres du 28 septembre 2009 tiennent à dissocier les questions politiques du processus de réconciliation nationale.
Ceux-ci exigent que justice soit faite, avant le ''pardon'' qui pourrait en découler de la part des victimes face à leurs " bourreaux''.
Des observateurs et non des moindres pensent en tout cas que la rencontre entre le président Condé et trois des leaders de l'opposition constitue un grand pas dans le processus de réconciliation.
Le président de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Elhadj Mamadou Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré de l'Union des Forces Républicaines (UFR), et Elhadj Moussa Solano du Parti de l'Unité et du Progrès (PUP), seront donc reçus mardi au Palais Sékhoutouréya, comme annoncé par un communiqué officiel.
Cette rencontre se situe dans le cadre "des concertations périodiques avec les acteurs sociaux et politiques'', souligne le dit communiqué.
