Indiscipline et anarchie dans la circulation routière à Conakry

Afriquinfos Editeur 2 Vues
3 Min de Lecture

A l'entrée et à la sortie de cette ville très "embouteillée", le code de la route est mal respecté.

Les flux infernaux des banlieues vers le centre-ville et vice- versa créent des dommages divers.

Des énormes bouchons sont provoqués par les travaux du grand échangeur du "Pont du 8 Novembre", mais aussi par le mauvais état des routes crevassées ou dégradées.

Les services d'entretien routier sont ainsi pointés du doigt, ainsi que les forces de sécurité accusées de laisser circuler des vieux engins polluants sans visite technique et sans papier de circuler.

Le ministère de la Sécurité avait à maintes reprises fait des communiqués interdisant les vitres teintées, le téléphone au volant, la circulation en sens inverse et sans immatriculation et quoi d'autres, mais rien n'y fit.

L'on continue toujours d'entendre des sirènes pour un seul véhicule en sens inverse, et de voir des pick-up pleins d'hommes en uniforme rouler en sens inverse à tombeau ouvert au grand dam des policiers de la brigade routière.

Cette arrogance des hommes en uniforme a longtemps intimidé la police routière et cela se répercute sur les accidents de la route causés par les remorques et les porte-conteneurs appartenant à un de leurs officiers supérieurs ou à un officier supérieur d'un autre corps.

La consigne de "l'immunité" de solidarité entre officiers laisse circuler et passer des vieux camions, de véritables tombeaux roulants.

Il ne se passe pas une semaine sans qu'un de ces gros camions ne dévale à toute pompe des hauteurs de Conakry pour causer dégâts et désolations.

Vendredi dernier, un accident pareil à mille autres s'était produit sur la Nationale Conakry-Niger au niveau de Dabondy-bas- fond, juste au niveau de la station d'essence, un lieu réputé pour la fréquence des accidents enregistrés.

Si de petites collisions faisant des morts ne sont pas répertoriées, celui de 1978-79 (un grand bus transportant de nombreux travailleurs d'une entreprise nationale des tabacs et allumettes s'était renversé sur des piétons faisant une vingtaine de morts) et celui de ce vendredi avec sa vingtaine de morts (selon une source policière) retiennent l'attention.

L'indiscipline des populations qui occupent les chaussées, le non respect des normes de sécurité des propriétaires de véhicules et du code de la route par les chauffeurs indélicats, le tout cautionné par ceux qui sont chargés de la sécurité routière vont continuer à endeuiller Conakry, si aucune mesure draconienne et drastique n'est prise en amont et en aval.

Ces "tombeaux roulants" doivent être extirpés de la circulation et leurs propriétaires mis devant leurs responsabilités dans le respect de la loi, sans complaisance.