La gestion des ordures ménagères dans une capitale qui en produit plus de 800 tonnes par jour, selon des statistiques officielles, semble avoir été toujours au cœur des défis à relever par le gouvernorat et les 5 communes de Conakry.
Malheureusement que les dirigeants qui se succèdent à la tête de ces entités peinent toujours à trouver des solutions idoines sur le long terme dans l'assainissement de cette agglomération dont la population est estimée à plus d'un million d'habitants.
Une structure dénommée le SPTD (Service public de transfert des déchets), rattaché au gouvernorat de Conakry est chargé du ramassage des ordures, au niveau des différents points de collecte répertoriés dans la ville, pour les débarquer à la décharge de la Minière, située dans la banlieue de la capitale.
Cette décharge située au beau milieu des habitations est devenue une source de pollution. C'est du moins l'avis des populations environnantes interrogées à ce propos par Xinhua.
D'où il est question de transférer cette décharge dans la zone de Kagbélen, du côté de la commune de Dubréka, située à une cinquantaine de kilomètres de Conakry. L'aménagement du nouveau site figure dans l'agenda de la direction du SPTD, à en croire une source proche de la structure.
Une quarantaine de Petites et moyennes entreprises (PME) se chargent elles de la collecte des ordures au niveau des ménages, moyennant paiement d'un abonnement mensuel de 2 000 voire 5.000 francs guinéens par famille. Mais faute de moyens, ces PME qui dépendent de subventions de la part de certains partenaires au développement, auraient du mal à fonctionner.
Ainsi, en parcourant les artères de la ville ces derniers temps, le passant est ahuri de trouver des charrettes bondées d'ordures stationnées en pleine rue. Ces saletés à l'abandon illustrent le dysfonctionnement de ces PME.
La plupart des habitants de Conakry préfèrent se passer de leur service d'ailleurs, en incinérant leurs ordures, ou en les jetant carrément sur la chaussée ou dans des égouts.
Face à cette situation devenue alarmante, le gouvernement guinéen vient de décider d'assainir la cité, a appris Xinhua de source officielle. Un assainissement qui va porter sur la relance des activités de ramassage des ordures. Mais aussi sur le déguerpissement des occupants des artères des rues de la capitale.
Les camionneurs qui stationnent sur les emprises des routes seraient aussi dans le collimateur des autorités. Le commandant Sékou Resko Camara, gouverneur de la capitale, et les mairies doivent dans cette optique procéder à une campagne de sensibilisation des populations, avant le lancement des opérations de déguerpissement.
