La Guinée vogue entre instabilité et insécurité

Afriquinfos Editeur
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Le 19 juillet dernier, le président guinéen, premier "citoyen" du pays, a subi une attaque à l'arme lourde dans son domicile.

Par la suite, ce sont les tergiversations politiques qui vont créer une instabilité favorable aux troubles et aux casses.

La récente marche de protestation dite pacifique a tourné au vinaigre avec des dizaines de blessés du côté des forces de l'ordre et deux morts et plusieurs blessés du côté des manifestants.

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En dépit du déploiement massif des forces de l'ordre qui ont érigé des barrages à tous les coins de rue stratégique de la capitale, les attaques et vols à main armée perpétrés par des hommes en uniforme s'intensifient, comme pour narguer l'autorité et l'efficacité de l'Etat.

S'ajoute à cela l'attaque des boutiques de Madina réalisée au nez et à la barbe d'un poste de gendarmerie sous-équipé, impuissant et qui a préféré ne pas croiser le fer avec les malfrats.

Dans une cimenterie dans la haute banlieue de Conakry, un boutiquier a été à une date récente dévalisé et tué par des bandits.

Face à cette situation alarmante, de nombreux habitants ne savent plus à quel saint se vouer et semblent se demander "à qui le prochain tour ?"

Au cours d'une rencontre avec les leaders politiques à la veille de la marche programmée par le Collectif de partis pour la finalisation de la transition, le Premier ministre guinéen Mohamed Saïd Fofana avait égrené un chapelet de projets d'investissements étrangers dans tous les domaines.

SORTIR LE PAYS DE L'ORNIERE

Pour celui-ci, ces projets sortiraient le pays de l'ornière définitivement s'ils se réalisaient sans anicroches.

"L'argent n'aime pas le bruit", s'était donc écrié M Fofana, plaidant pour agir en vue de rassurer les investisseurs.

Pour certains observateurs, les actions dans ce sens risquent de connaître un retard, le Pouvoir et l'Opposition étant occupés à régler des problèmes politiques "interminables".

"Plus la cherté de la vie est grande, plus l'insécurité augmente", font-ils remarquer, dénonçant un "cercle vicieux" pour lequel selon eux il n'y a qu'une solution, à savoir le consensus politique qui aura pour avantage d'obtenir la quiétude sociale.