L’opposition maintient sa marche de mardi

Afriquinfos Editeur
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La décision du Collectif a été prise à l'issue d'une rencontre lundi entre le gouvernement, le Collectif, les partis politiques de la mouvance présidentielle, les institutions républicaines, la société civile guinéenne, le patronat et les syndicats.

Au cours de la concertation, chacun des acteurs concernés a exprimé ses préoccupations face à la rupture du dialogue national, au manque d'évolution du processus de finalisation de la transition qui devrait permettre de mettre en place une Assemblée nationale, émanation de la volonté du peuple.

Le Premier ministre, Mohamed Said Fofana a, au nom du gouvernement, demandé aux membres du Collectif de renoncer ou de reporter sa manifestation afin de donner une chance au dialogue et à la concertation, dans l'intérêt du peuple de Guinée.

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"Ce pays a tendance à attirer les gros investisseurs, mais l'argent a peur du bruit", explique le Premier ministre.

Il a annoncé pour mardi une concertation profonde et directe qui va réunir autour de la table de négociation les partis politiques de la mouvance, ceux de l'opposition radicale et les partis centristes, avec comme facilitateur l'administration et les Institutions nationales.

"Je demande humblement au Collectif des partis politique de déclarer une suspension de la marche de demain pour sauvegarder l'intérêt du peuple de Guinée", a conclu le Premier ministre.

Pour sa part, le porte-parole du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition, Faya Millimono, a dit avoir pris acte de la doléance posée par le Premier ministre, sans toutefois donner la certitude de lever le mot d'ordre de marche.

"Au nom du collectif, nous demandons à ce que certains engagement pris entre le ministère de l'Administration du territoire et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) soient annulés par voix publique", a-t-il dit.

Il a ajouté que si "d'ici minuit, un décret d'annulation de ces actes n'est pas publié, la marche sera maintenue sur toute l'étendue du territoire national", a-t-il insisté.

Les membres de la société civiles ont souhaité l'instauration d'un dialogue plus ouvert et inclusif avec l'ensemble des acteurs politiques et sociaux afin d'éviter d'éventuels blocages pouvant plonger le pays dans une nouvelle crise sociale.

"La transition n'est pas terminée, il manque un pied qui est la tenue des élections législatives", note la présidente du conseil national de transition (CNT, organe législatif provisoire), Rabiatou Séra Diallo, au nom des Institutions nationales avant d'appeler à "prévenir la paix sociale à travers le dialogue national".

Le Premier ministre a sollicité une réunion restreinte avec les membres du Collectif afin d'examiner avec plus de déterminisme les points de revendications.