Guerre atroce au Soudan: L’UE menace d’appliquer de nouvelles sanctions au regard des combats à El Fasher

Afriquinfos Editeur
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Josep Borell, haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne

Bruxelles (© 2024 Afriquinfos)- Face à ‘’l’escalade dramatique à El Fasher’’, ‘’l’Union Européenne est prête à envisager des sanctions supplémentaires’’, y compris à l’encontre des dirigeants, a affirmé ce 22 septembre, Josep Borell, le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

Le diplomate a d’ailleurs invité les parties à s’asseoir d’urgence à la table des négociations. ‘’Nous n’assisterons pas à un nouveau génocide et sommes.’’, a-t-il souligné dans un message posté sur X.

Depuis des mois, le sort d’El-Fasher inquiète la communauté internationale. Dans cette métropole de 2 millions d’habitants, seule capitale des cinq Etats du Darfour à ne pas être aux mains des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), des «centaines de milliers de civils» sont menacés par des violences «de masse», a alerté aussi l’ONU mercredi 18 septembre 2024.

Bien avant l’Union Européenne, le Secrétaire général de l’ONU a dit être gravement alarmé par les informations rapportant le plein assaut sur El Fasher par les Forces de soutien rapide (RSF) au Soudan, a déclaré samedi son porte-parole, Stéphane Dujarric. Le chef de l’ONU, António Guterres, a également appelé le lieutenant général Mohamed Hamdan « Hemedti » Dagalo à agir de manière responsable et à ordonner immédiatement l’arrêt de l’attaque des Forces de soutien rapide, a indiqué M. Dujarric dans un communiqué.

«Il est inadmissible que les parties belligérantes aient ignoré à plusieurs reprises les appels à la cessation des hostilités», a-t-il déclaré. «Toute nouvelle escalade menacera également de propager le conflit le long des lignes intercommunautaires dans tout le Darfour». De leurs côtés, deux hautes responsables de l’ONU ont appelé les belligérants à respecter leurs engagements et à faire cesser le siège de la ville d’El Fasher, au Darfour, qui menace la vie de centaines de milliers de personnes déplacées.

 Le  président américain s’est lui aussi exprimé sur une guerre qui dure depuis 17 mois. Il a exhorté le chef de l’armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhan, et le chef des paramilitaires des Forces de soutien rapide, le général Mohamed Hamdan Daglo, dit Hemedti, à engager des négociations. À défaut, le président américain n’exclut pas de nouvelles sanctions. « J’appelle les belligérants […] à retirer leurs forces, à faciliter l’accès humanitaire et à réengager des négociations pour mettre fin à cette guerre« , a plaidé le président américain, Joe Biden.

Toute nouvelle escalade menacera également de propager le conflit le long des lignes intercommunautaires dans tout le Darfour. Le Soudan est en proie à un conflit entre les forces de sécurité soudanaises et les forces armées soudanaises depuis avril 2023. La guerre a déplacé des millions de personnes et laissé certaines régions du pays en proie à la famine et à une grave pénurie d’aide vitale.

V. A.