RDC : Greenpeace Afrique dénonce un chaos organisé dans l’exploitation de la forêt congolaise

Afriquinfos Editeur
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Ce nouveau rapport de Greenpeace Afrique décrit en détail la manière dont certains membres du gouvernement et des opérateurs économiques congolais et étrangers participent de façon directe ou indirecte à l'exploitation illégale et scandaleuse de la forêt congolaise.

Avec ce qu'il appelle sa "bataille contre l'exploitation forestière illégale", Grenpeace dénonce ceux qui sont en train de laisser tomber le peuple congolais et de nuire au commerce du bois.

Le rapport "Coupez! L'exploitation forestière illégale en République démocratique du Congo – un mauvais scénario" met à nu les effets dévastateurs que l'absence de gouvernance, de l'absence de l'application des lois et de transparence.

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"Des situations qui ont une incidence négative sur la deuxième plus grande forêt tropicale du monde que d'aucuns qualifient de deuxième poumon de la planète après l'Amazonie", souligne Greenpeace Afrique.

"Les compagnies forestières, y compris des multinationales, bafouent systématiquement la loi congolaise, en toute impunité. Cela au vu et au su de tout le monde", a déclaré Irène Wabiwa, chargée de Campagne Forêts de Greenpeace Afrique.

"Beaucoup sont impliqués dans le blanchiment du bois à grande échelle, ce qui prive le gouvernement de recettes fiscales. L'exploitation forestière illégale a un impact direct sur des millions de citoyens congolais qui dépendent des forêts pour leur subsistance", a-t-elle indiqué.

Compilé sur la base de recherches et de visites de terrain dans la province du Bandundu, le rapport "Coupez!" expose et présente de manière succincte comment, de multiples manières, les sociétés d'exploitation forestière nationales et étrangères bafouent la loi congolaise.

Les compagnies forestières contournent le moratoire sur les nouveau permis d'exploitation industrielle par l'utilisation illégale des permis artisanaux, qui officiellement, ne doivent être utilisés que pour l'exploitation forestière à petite échelle.

Certaines entreprises ont continué leur exploitation après l' annulation de leurs permis, d'autres s'y mettent également sans aucun permis. Lors d'une récente visite à Kinkole, un port situé à environ 45 km à l'ouest de Kinshasa, Greenpeace Afrique a pu constater que les extrémités des grumes étaient coupées et peintes avec de nouveaux marquages pour dissimuler des activités illégales afin de pouvoir les exporter, a conclu Mlle Irène Wabiwa.