Le gouvernement juge « illégale » la marche du CST de ce jour

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Sur TVT hier, le ministre Gilbert Bawara a indiqué que le gouvernement et les principaux responsables du CST ne sont pas arrivés à un consensus sur le point de chute de leur manifestation de trois jours. Les leaders du CST tablaient sur le carrefour Deckon (centre-ville de Lomé) comme destination finale de leur marche, alors que l’autorité leur proposait de choisir un autre endroit où doit débouche leur manifestation.

Conséquence, « le gouvernement ne saurait tolérer le moindre attroupement dans les environs de Deckon, vu que la manifestation de ce jeudi est censée ne pas avoir lieu », a précisé cet officiel. Avant de se montrer ferme via cette phrase : « La rigueur de la loi sera appliquée à tout manifestant qui serait appréhendé ce jeudi, contrairement à l’élargissement dont ont bénéficié des sympathisants du CST arrêtés en août dernier, après médiation d’organisations de la société civile et de religieux ».

Comme on pouvait s’y attendre, un déploiement stratégique de gendarmes était visible tôt ce matin aux abords du carrefour Deckon, et tout singulièrement dans le quartier Bè considéré comme le plus imposant fief de l’Opposition à Lomé. Des jeunes sympathisants du CST ont répondu à cette fermeté de l’autorité à travers les désormais classiques jets de pierres et l’érection de barricades. On signale aussi l’arrestation du secrétaire général de l’ADDI (un parti membre du CST), Alphonse Kpogo, dès son arrivée sur les lieux de la manifestation. Des tirs isolés de gaz lacrymogène ont aussi été entendus dans le quartier Bè ces dernières heures. La circulation, d’une manière générale, est normale sur les principales artères de la capitale togolaise.

C’est depuis le 12 juin dernier que le CST bat le pavé à Lomé comme à l’intérieur du pays pour exiger de l’exécutif togolais l’ouverture « d’un dialogue sincère pour discuter des grands maux de l’heure du Togo sur plusieurs plans ».

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