Dans ce communiqué signé de son porte-parole Damantang Albert Camara, le gouvernement affirme reconnaître "sans ambiguïté, les droits et libertés des citoyens, notamment ceux liés à l'expression libre et légale des opinions, y compris par les manifestations".
Toutefois, il tient à rappeler un "certain nombre de principes et d'évidences qui s'imposent à toute société démocratique et à tout Etat de droit". Qui sont entre autres le fait que le gouvernement puisse garantir "dans toute la mesure de ses possibilités et capacités la jouissance réelle et effective de tous les droits et toutes les libertés démocratiques, notamment les libertés d'opinion, d'expression et de manifestation". Damantang Camara rappelle cependant que le gouvernement guinéen "n'acceptera et ne tolérera aucun acte de violence d'où qu'il vienne, et quels qu'en soient les motifs", et qu'il ne cédera non plus "à aucun chantage et ne tolérera aucun acte illégal".
Tout en prenant soin d'attirer l'attention de la communauté nationale et internationale sur "un certain nombre d'indicateurs qui traduisent une volonté manifeste de créer le désordre et un climat de violence en Guinée". Cette réaction du gouvernement fait suite à la décision de l'opposition d'organiser une marche "pacifique" demain jeudi, dans la capitale et dans toutes les préfectures de l'intérieur. Des manifestations qui selon l'opposition "se poursuivront jusqu'à la satisfaction totale de leurs légitimes revendications qui visent l'organisation d'élections législatives équitables et transparentes ainsi que l'enracinement dans notre pays des valeurs de démocratie, de liberté et de justice".