Le Ghana est confronté à une véritable menace terroriste

Afriquinfos Editeur
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Le vice-directeur de la mission de l'Union africaine (UA) au Liberia, Prosper Nii Nortey Addo, a indiqué que les menaces pourraient toucher n'importe quel pays, à en juger d'après le mode opératoire des terroristes.

"Aucun pays n'est à l'abri du terrorisme car les terroristes prennent pour cible certains pays et leurs intérêts. Ainsi, si un groupe terroriste pense qu'un pays donné fait quoi que ce soit de contraire à ses intérêts, ce pays et ses intérêts deviennent une cible", a déclaré cet expert, chercheur issu du cabinet de Dialogue et de rechercher sur la sécurité en Afrique (African Security Dialogue and Research ou ASDR).

Citant en exemple l'attentat à la bombe de 1998 contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, M. Addo a fait valoir que même une représentation diplomatique d'un pays donné dans un autre pays pouvait être prise pour cible et projeter ainsi ce second pays dans la ligne de mie du terrorisme.

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En conséquence, même si le Ghana n'a rien qui puisse nécessairement ou spécifiquement faire de lui une cible pour les terroristes, la simple présence sur son sol de missions étrangères peut en faire une cible potentielle.

"Le Ghana doit par conséquent être prudent et adopter les mesures de sécurité nécessaires car les terroristes utilisent des gens en apparence ordinaires au sein de communautés et ils sont par conséquent difficiles à prédire", a-t-il souligné.

Selon M. Addo, les multiples groupus terroristes en Afrique, comme les shebab en Somalie et la secte Boko Haram au Nigeria, couplé avec le fait qu'ils utilisent l'idéologie comme plate-forme, ce qui rendu rend difficile la tentative de les supprimer perpétuellement.

Il a souligné l'importance d'alerter les citoyens sur les actions des terroristes. De plus, il a déclaré que les forces de sécurité doivent être extrêmement vigilants et collaborer avec les pays amis. Le Kenya a dû apporter une expertise d'Israël et la Grande-Bretagne pour combattre les terroristes dans le centre commercial de Nairobi, Westgate, a-t-il dit.

"La sécurité doit être renforcée dans les lieux publics, comme les centres commerciaux qui surgissent dans la capitale", at-il dit.

Par-dessus tout, il faut la collaboration internationale, y compris l'intégration de l'Union africaine (UA) et des plans d'action régionaux et sous-régionaux de lutte contre le terrorisme, selon l'analyste.

"Aucun pays ne peut lutter contre le terrorisme tout seul. L'impact se fait sentir au niveau international et la réponse doit également être internationale", a ajouté l'expert.