Libreville (© Afriquinfos 2017)- Une mission de la Cour pénale internationale (CPI) est au Gabon à partir de ce mardi 20 juin. Composée de trois analystes cette mission qui va séjourner à Libreville jusqu’au 22 juin, est chargée de se faire une idée claire de la situation et établir des contacts. Elle est appelé à effectuer un examen préliminaire, suite à des dossiers déposés par l’Etat et l’opposition l’an dernier, après la violente crise qui a secoué le pays en août-septembre 2016 après l’élection présidentielle. Chaque camp accuse l’autre de crimes contre l’humanité.
Le dossier du pouvoir rassemble discours, procès-verbaux ou encore plaintes remontant jusqu’à mai 2016. Jean Ping et ses partisans préparaient depuis plusieurs mois « un plan pour attiser la haine », « provoquer des violences », voire « inciter à commettre un génocide », selon les autorités gabonaises.
Outre ces affirmations, Libreville soutient qu’il existait une opération pour infiltrer la police afin de créer des troubles, écouter des conversations radio et participer à des émeutes en échange d’argent. Des armes auraient été découvertes au QG de Jean Ping.
Des discours de campagne sont également cités dans lesquels l’opposant aurait annoncé qu’en cas de défaite électorale, le Gabon connaîtrait une « instabilité profonde et durable ». Il aurait aussi déclaré qu’aller à la guerre, « c’est une expédition pour se débarrasser des cafards ». Libreville y a vu une référence au génocide rwandais.
Pour sa part, Jean Ping lui y avait dénoncé un montage.
Innocente Nice