"Ce n'est pas en cédant aux terroristes que l'on diminue la menace qui, je le rappelle, n'est pas nouvelle", a indiqué M. Valls, en réponse à une question sur le risque pris par la France à cet égard en s'engageant militairement au nord du Mali, région occupée depuis plusieurs mois par des groupes islamistes armés.
"Comme d'autres pays, la France est régulièrement ciblée par les groupes qui se réclament du jihadisme global", a-t-il poursuivi, citant à l'appui "les actes terroristes de Mohamed Merah" perpétrés en mars dernier à Toulouse (sud-ouest) ainsi que le démantèlement en octobre d'une cellule susceptible de mener des attentats sur le territoire national français.
"Des menaces explicites de groupes sahéliens ont été publiés ces derniers mois. La situation au Mali peut inciter des individus ou groupes à commettre des attentats, aussi bien en France qu'à l'étranger", a cependant reconnu le ministre français.
Par conséquent, le plan Vigipirate, dispositif de sécurité antiterroriste, a été élevé d'un cran pour atteindre le niveau "rouge renforcé", car, même s'il était maintenu au niveau rouge depuis les attentats de Londres de 2005, l'attention des forces de l'ordre qu'il exige a pu "s'émousser".
"Nous avons donc décidé d'accroître la vigilance dans les lieux publics et les réseaux de transport en renforçant les patrouilles Vigipirate", a détaillé M. Valls, avant d'ajouter que les contrôles seraient accentués aux alentours et à l'entrée des bâtiments accueillant du public, en particulier les aéroports, les lieux de culte et certaines représentations diplomatiques.
Les forces armées françaises ont lancé vendredi dernier l'opération "Serval", qui, selon Paris, "vise à stopper la menace terroriste" et répond à la demande d'aide militaire formulée il y a quelques jours par les autorités de Bamako.