Le soulèvement populaire du 31 octobre 2014 a provoqué la chute de Blaise Compaoré, après 27 ans de règne. Ce qui a permis la mise en place d’un Gouvernement de transition. Depuis lors, la justice burkinabé a lancé les enquêtes sur l’assassinat de l’ancien président Sankara.
Bruno Jaffré, membre de l’association ‘’Justice pour Sankara, justice pour l’Afrique‘’ souhaite que «la Commission d’enquête parlementaire pose simplement des questions : est ce que la France a participé à ce complot ?
Qu’est-ce qu’elle a fait ? Si elle l’a su, qu’est ce qu’elle a fait pour l’empêcher ? Est-ce qu’elle a essayé de l’empêcher ? Voila des questions très ouvertes. C’est la raison pour laquelle je pense qu’il est temps pour la France qui met toujours beaucoup trop de temps à ouvrir ses archives, quand on accuse ses services secrets d’assassinats ou de coups fourrés, d’ouvrir aussi ses archives sur ces questions-là. Il est aussi bon que la France qu’elle soit responsable ou non de cette affaire, permette au moins aux gens qui questionnent d’avoir accès aux documents pour se faire leurs propres idées».
Bruno Jaffrè soutient également qu’il doit exister des preuves qui culpabilisent oui ou non la France dans l’assassinat de Thomas Sankara. «Ca serait probablement dans les archives des services secrets, dans les archives de l’Elysée où il y avait François Mitterrand et son ‘’M. Afrique Guy Penne, et dans les archives du Premier ministre où il y avait M. Chirac et Jacques Foccart. On pense qu’il est bon qu’on puisse avoir accès à ces archives et que cette question ne reste pas une interrogation ».
Innocente N.