Finances: le Nigeria, première économie africaine à la 124ème place de la compétitivité mondiale

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Le WEF se base sur une centaine d’indicateurs économiques pour établir annuellement ce rapport sur la compétitivité des pays. Selon le rapport, nombre de pays africains ont connu des évolutions différenciées dans ce nouveau classement  par rapport au classement de 2014- 2015.  Cette année, c’est l’ile Maurice qui reste le pays le plus compétitif de l’Afrique malgré le fait d’avoir perdu 4 places par rapport au classement précédant, occupant le 46e rang mondial. Il  est suivi de l’Afrique du sud (49ème), du Rwanda (57ème) et du Botswana (71ème). A la cinquième position, on retrouve le Maroc (72ème mondial) qui fait figure du premier pays de l’Afrique du Nord à être classé parmi les 10 premiers pays africains.

Autres pays du Nord à figurer dans le top 10, c’est l’Algérie, 6ème africain et 87ème au plan mondial, suivie de l’Ethiopie. Mais, c’est la Côte d’Ivoire qui a effectué la  plus forte progression en Afrique depuis l’an dernier, en grimpant de 24 places pour se hisser au 8ème rang de l’économie africaine la plus compétitive et 91ème sur le plan mondial alors que la Tunisie, alignée sur la 92ème marche mondiale est 9ème sur le continent. La Namibie qui a perdu 8 places en 2015 ferme le cercle du top 10 du classement africain.

Paradoxalement, la première économie du continent, le Nigeria traîne à la 124 ème place du classement mondial, précédant la Gambie (123ème) et le Zimbabwe (125ème).

Sur le plan mondial, la Suisse mène le classement mondial pour la 7eme fois consécutive avec à sa suite, Singapour et les États-Unis. De son côté, l'Inde progresse de 16 rangs pour arriver à la 55e place. Par contre, des pays comme la Turquie (51e) et le Brésil (75e) perdent plusieurs rangs. Avec une chute de 18 rangs, le Brésil accuse l'un des reculs les plus importants. La Chine est stable à la 28e place alors que e Vietnam (56e) est en nette progression, avec un gain de 12 places.

De manière générale, le rapport 2015 met en cause le manque de réformes structurelles qui pourraient stimuler la productivité et l'innovation. Ce manque de réformes freine la capacité de l'économie mondiale à améliorer le niveau de vie, à lutter contre le chômage persistant et à surmonter les chocs financiers selon les économistes du WEF. Sur le plan africain, ces derniers dénoncent les performances stagnantes ou en recul des pays émergents.

Créé en 2004 par le Forum économique mondial, l’Indice mondial de la compétitivité a pour mission d’évaluer la compétitivité d’un pays en fonction d’une centaine d’indicateurs nationaux portant sur l’environnement macroéconomique, la qualité des institutions et celle des infrastructures, l’éducation, l’efficacité et la taille des marchés, le développement technologique et l’innovation.

Larissa AGBENOU