Pour 90 jours, et peut-être plus, c’est Issa Hayatou (conformément à l’article 32 des Statuts de la FIFA), en tant que plus ancien vice-président de la FIFA qui va prendre la place du Suisse Sepp Blatter frappé par une suspension à effet immédiat. Cette suspension vaut aussi pour le Français Michel Platini.
La Commission d’éthique de la FIFA a aussi suspendu pour six ans le Sud-coréen Mong-Joon de toute activité locale et internationale liée au ballon rond. Blatter et Platini sont impliqués dans une affaire de «paiement déloyal» s’élevant à près de 2 millions d’euros. Le second a touché cette somme auprès du premier en 2011, pour «travaux effectués entre 1999 et 2002 en tant que conseiller technique».
Cette sanction déguisée de la FIFA intervient au moment où est toujours pendante une procédure pénale ouverte par le ministère public de la Confédération helvétique à l’encontre du citoyen Blatter. Ce dernier est aussi accusé par ses pairs de la FIFA d’avoir bradé les droits TV des Coupes du monde 2010 et 2014, en signant un contrat défavorable à son employeur avec le sulfureux Jack Warner.
Le sieur Mong-Joon est pour sa part puni pour avoir affiché des attitudes de favoritisme en faveur de son pays, dans le cadre de l’attribution des Coupes du monde 2018 et 2022.
Désormais, le dirigeant sportif Platini et son collègue Mong-Joon sont «presque» hors course pour l’élection de début février 2016 à la tête de cette instance mondiale de gestion du foot. Une donne qui vaut plus pour l’Asiatique que pour l’Européen.
J. Ganyra