« Situation alarmante dans les prisons togolaises » ; « renforcement du dialogue politique à travers des visites mutuelles au plus haut niveau et dans le cadre de la présence du Togo au Conseil de Sécurité de l’ONU depuis 2011». Ou encore renforcement de la coopération économique à travers l’investissement de 250 millions de dollars de la multinationale allemande Heidelbergcement au Togo. « Protection de l’environnement à travers 5 millions d’euros d’investissements pour la réhabilitation des forêts du Togo ». Sans compter un appui «de 32,5 millions d’euros dans le domaine énergétique» pour la réhabilitation et le renforcement des infrastructures hydro-électriques au Togo, Bénin et Ghana.
C’est la photographie générale de la reprise des liens d’amitié et de coopération solides entre les Républiques togolaise et allemande. En 2014, les importants investissements de l’Allemagne en direction du Togo vont cibler le financement de la toilette du petit contournement de Lomé ; coût de ce chantier, 16 millions d’euros.
« Colonie-modèle de l’Allemagne » au plus fort de la courte présence allemande sur le continent noir, le Togo regorge de plus en plus un nombre croissant de germanophones selon des statistiques du Goethe-Institut. Des stratégies de coopération sont par ailleurs en train d’être confectionnées pour outiller des Togolais dans le monde du tourisme, des TIC et de l’administration de projets culturels, dans le souci de leur offrir des emplois durables et porteurs.
Une autre facette méconnue de l’approfondissement de la coopération germano-togolaise ces derniers mois est l’appui apporté par le pays de Mme Merkel pour le transport de troupes togolaises, au plus fort de la crise malienne.
Le premier pan du redémarrage des liens économiques entre Berlin et Lomé (depuis fin 2011) demeure pour l’heure essentiellement technique. D’un commun accord entre les deux parties, cette reprise de rapports privilégiés prévoit une enveloppe allemande de 17 milliards de fcfa sur deux ans, autour des trois axes d’intervention suivants : la formation technique, professionnelle et l’emploi des jeunes ; le développement rural, y compris l’agriculture ; et bonne gouvernance et décentralisation. Une reprise de coopération qui embrasse aussi des thématiques transversales comme l’adaptation au changement climatique, le genre, les personnes handicapées, la lutte contre le VIH/SIDA et la vulnérabilité aux conflits.
(Par Edem Gadegbeku)
Afriquinfos
