La Zambie, un ancien pays importateur de maïs devenu exportateur après que sa production annuelle soit passée de 2,5 millions de tonnes à environ 600.000 tonnes il y a un peu plus d'une décennie, a interdit récemment "la libre exportation de maïs" vers d'autres pays en raison d'une baisse de sa production. La production de maïs dans le pays a baissé de 11% cette année, passant de 2,85 tonnes l'année dernière à 2,5 millions de tonnes cette en année en raison des caprices de la météo et d'une infestation de vers qui ont diminué le rendement des récoltes.
Le représentant de la Zambie auprès de la FAO, George Okech, a déclaré que les gouvernements ne devaient pas s'empresser d'interdire les exportations sur les produits alimentaires, car ces interdictions pourraient avoir de lourdes conséquences pour les pays qui ne sont pas en mesure de nourrir leurs populations. A son avis, il faut privilégier le libre-échange et l'ouverture des frontières des pays concernés, qui doivent adopter des politiques de non-interdiction des exportations afin de nourrir la population de l'Afrique subsaharienne. L'année dernière, la Zambie a permis d'atténuer les effets d'une contraction de la production de maïs dans le sud de l'Afrique grâce à ses stocks robustes. Le pays a ainsi exporté des céréales en Afrique du Sud, au Zimbabwe, en République démocratique du Congo, au Kenya, au Mozambique, au Botswana, au Burundi et en Namibie.