Les Etats-Unis inquiets de l’escalade du conflit entre Soudan et Soudan du Sud

Afriquinfos Editeur
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"De toute évidence, compte tenu de l'escalade de la violence au cours des dernières semaines, et compte tenu de la rhétorique qui a été employée, nous avons des raisons d'être inquiets", a indiqué le porte-parole du département d'Etat Mark Toner.

S'adressant mercredi à un rassemblement populaire dans la capitale Khartoum, le président Béchir a déclaré la guerre au Soudan du Sud et a juré de faire tomber le gouvernement du Mouvement de libération du peuple soudanais (SPLM) de Juba, tandis que l'escalade militaire à la frontière entre les deux pays se poursuivait.

"Comme nous l'avons déclaré par l'intermédiaire de notre envoyé sur le terrain, et comme nous l'avons déjà publiquement affirmé ici, nous continuons à appeler les deux parties à revenir au processus de l'UA", a déclaré M. Toner, faisant référence à l'envoyé spécial américain au Soudan Princeton Lyman, qui se trouve actuellement en réunion à Khartoum avec des responsables soudanais.

Lundi, M. Lyman a également visité Juba, la capitale du Soudan du Sud, et a rencontré le président sud-soudanais Salva Kiir Mayardit.

M. Toner a réitéré l'appel des Etats-Unis à une "cessation immédiate et inconditionnelle de la violence" par les deux parties.

"Cela signifie que nous voulons voir un retrait immédiat des forces du Soudan du Sud de Heglig, et la fin immédiate de tous les bombardements aériens au Sud-Soudan par les forces armées soudanaises", a-il déclaré.

La région d'Heglig, riche en pétrole, se trouve du côté nord de la frontière de 1956 entre le Soudan et le Sud-Soudan ; l'armée sud-soudanaise s'en est emparée depuis mardi dernier.

Le président du Soudan du Sud Salva Kiir Mayardit a déclaré le mois dernier que Heglig appartenait à son pays, mais Khartoum et l'Union africaine ont rejeté cette revendication.

L'Union africaine et l'Organisation des Nations Unies ont appelé à un retrait inconditionnel des troupes sud-soudanaises de Heglig.

Le parlement soudanais a décidé mercredi dernier d'annoncer une mobilisation générale et d'arrêter les négociations avec le Soudan du Sud.