"Il y a maintenant 161 Etats qui, par leur adhésion à cet instrument, ont pris l'engagement de participer à la consécration effective de ses objectifs humanitaires. C'est ainsi que tous les Etats d'Afrique sub-saharienne, tous les Etats américains, à l'exception de deux pays, et tous les Etats membres de l'Union européenne et bien d'autres pays du monde arabe et de l'Asie ont, par leur adhésion à cette Convention, souverainement renoncé au recours à cette arme redoutable et redoutée de par ses motivations inacceptables et de par ses effets humainement insupportables", a déclaré M. Delmi, dans une allocution prononcée lors d'une conférence onusienne sur le désarmement tenue à Genève.
Il a lancé à cette occasion un appel aux Etats-Unis "afin qu'ils se joignent aux 161 Etats Parties qui ont adhéré à cette convention". "Une telle adhésion serait, en effet, une très bonne avancée vers l'objectif d'universalisation", a-t-il souligné.
Depuis l'entrée en vigueur de la convention il y a 15 ans, les Etats parties ont détruit plus de 44,5 millions de mines stockées et que bien qu'" il y ait encore beaucoup à faire pour répondre aux attentes de toutes les victimes, notamment dans les pays en voie de développement, la situation de la majorité des victimes de mines antipersonnel est incontestablement bien meilleure aujourd'hui qu'elle ne l'était il y a quelques années", a-t-il précisé.
Le haut diplomate algérien a appelé tous les pays qui disposent de moyens financiers, matériels et techniques à "aider les pays qui ont en besoin à assurer une assistance humanitaire adéquate aux victimes de mines antipersonnel".
La troisième Conférence d'examen de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel se tiendra du 23 au 27 juin à Maputo, au Mozambique.