Cette enquête préliminaire pour «non-dénonciation de crime» et «mise en danger de la vie d’autrui» s’ouvre en marge de l’inculpation fin janvier du prêtre Bernard Preynat pour des agressions sexuelles sur des scouts entre 1986 et 1991, à Lyon. Le religieux a reconnu les faits.
Des victimes du prêtre ont mis en cause plusieurs responsables du diocèse de Lyon, parmi lesquels le cardinal Philippe Barbarin, l’une des figures les plus éminentes de l’église catholique française, qu’ils accusent de ne pas avoir dénoncé à la justice les agissements passés de ce religieux.
Réagissant à l’ouverture de l’enquête, le cardinal Barbarin a assuré qu’il y coopérerait «avec sérénité et confiance». Le cardinal Barbarin, «conscient de l’extrême gravité des faits reprochés» au père Bernard Preynat, «tient à rappeler qu’il n’était pas archevêque de Lyon à l’époque des faits et qu’il n’a jamais couvert aucun fait de pédophilie», selon un communiqué du diocèse de Lyon.
D’après son avocat, Me Frédéric Doyez, le père Preynat, aujourd’hui septuagénaire, a déclaré devant le juge «que les faits étaient connus par les autorités ecclésiastiques depuis 1991», date à laquelle il avait été écarté du groupe scout indépendant qu’il encadrait depuis près de 20 ans.
Bella EDITH