La dissension au sein du M23 pourrait avoir une incidence sur les pourparlers de Kampala

Afriquinfos Editeur
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Depuis le 24 février, un malaise est observé dans les rangs du M23 à Bunagana où le président du mouvement, Jean Marie Runiga, a été privé de sa garde et de sa jeep de transport avant que ses éléments se sont affrontés contre ceux du général Sultani Makenga, un affrontement qui a provoqué la mort de 8 personnes selon des témoins.

Un jour après ces affrontements, le M23 s'est décidé de destituer M. Jean Marie Runiga de ses fonctions de coordonnateur politique en l'accusant de détourner les ressources financières du mouvement pour appuyer des activités illégitimes et prohibées, dont notamment le recrutement des cadres politiques et militaires pour le compte du général Bosco Ntaganda, une décision qui brise les relations entre M. Runiga et le général Makenga.

"L'ex-président politique a quitté sa résidence à Bunagana, le long de la frontière avec l'Ouganda, pour rejoindre le général Bosco Ntaganda dans le parc Virunga", a expliqué le 28 février le colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire du M23.

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En revanche, le colonel Baudouin Ngaruye, porte-parole de la faction du M23 dirigée par Bosco Ntanganda, a indiqué que Jean Marie Runiga ne se soumettra pas à cette décision. Selon lui, le général Sultani Makenga devrait répondre à des accusations de corruption lors du retrait de troupes du M23 de la ville de Goma en décembre 2012.

"Le territoire de Rutshuru est occupé par deux groupes de M23, un groupe dirigé par le général Makenga qui contrôle Bunagana, Rutshuru-centre, Rubare et Kiwanja, et l'autre groupe de Bosco- Ntaganda qui contrôle Kibummba, une localité située à 30 km au nord de la ville de Goma", a indiqué un témoin sous couvert d'anonymat.

Les pourparlers de Kampala vont continuer jusqu'au 15 mars prochain. On se demande que lee gouvernement congolais serait en face de lequel interlocuteur pour poursuivre les négociations.