"En plus du nécessaire soutien moral que je vous demande à tous et à toutes de fournir à nos troupes engagées sur le terrain, j'en appelle à la vigilance des populations du Hadjer Lamis, du Kanem, du Barh El Ghazal et du Lac (quatre régions du nord-ouest du Tchad, frontalières avec le Niger et le Nigeria où sévit la secte islamique Boko Haram, Ndlr) pour constituer un obstacle infranchissable à toutes les formes de fanatisme ou d'intégrisme religieux et pour rejeter de la façon la plus vigoureuse l'extrémisme d'où qu'il vienne", a déclaré le chef de l'Etat tchadien qui venait de démarrer les travaux de bitumage des routes au nord de son pays.
Il a affirmé que si les Tchadiens tolèrent parmi la présence des fanatiques, des narcotrafiquants et des terroristes, cela équivaut à accepter leur autodestruction, à avaliser un suicide collectif, à perdre leurs valeurs laïques et républicaines et à faire disparaître leur pays considéré comme le berceau de Toumaï et de l'Humanité.
"Que représentent les efforts de tout un peuple ou de toute une nation pour améliorer son sort, pour se développer économiquement, si du jour au lendemain ces efforts, souvent consentis au prix de lourds sacrifices, se retrouvent totalement annihilés par la volonté seule nuisible, méprisable et obscurantiste d'un groupuscule d'individus"? s'est demandé le chef de l'Etat tchadien.
Il a conclu que son pays qui a longtemps souffert des affres de la dictature et de nombreuses agressions extérieures, est fier de contribuer au rétablissement de l'intégrité territoriale du Mali et a réaffirmé "avec détermination et conviction" que le Tchad s'opposera avec vigueur à toutes les tentatives de déstabilisation de la sous-région.