«Nous sommes dans un processus de reprise dont le rythme décélère », a affirmé la directrice du FMI. «Nous observons un basculement entre les pays émergents et les pays développés : les premiers qui tiraient la reprise mondiale il n’y a pas longtemps, sont en train de ralentir. Les seconds voient leur élan s’accélérer. Ce phénomène devrait nous amener à réviser en baisse nos prévisions de croissance» a-t-elle ajouté.
Christine Lagarde estime qu’un PIB (produit intérieur brut) mondial de 3,3% cette année n’est plus réaliste, ainsi qu’une prévision de 3,8% l’année prochaine. Il faut tout de même rester «au-dessus du seuil de 3%», a-t-elle affirmé. Les chiffres du FMI en janvier dernier étaient une croissance de 3,5% du produit intérieur brut et de 3,7% en 2016. Dans les deux cas, s’affichait déjà un déficit de 0,3 point par rapport aux projections d’octobre 2014 de PME (Perspectives de l’économie mondiale).
La prévision de la croissance mondiale 2015 du rapport PME de juillet 2015 mise à jour a été réduite à 3,3% et celle de 2016 estimée à 3,8%.
Le chiffre de 2015 «serait probablement plus faible» que ce que l’institution prévoyait plus tôt, avait annoncé la directrice de l’institution début septembre.
Dans sa mise à jour de juillet, le Fonds monétaire internationale tablait sur une croissance de 4,4% en 2015 et de 5,1% en 2016 en Afrique sub-saharienne.
Innocente Akpéné