Crise financière : L’Afrique du Sud demande l’implication du G20

Afriquinfos Editeur
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"En dehors des pays centraux, la crise a également affecté les économies émergentes", a indiqué M. Gordhan, en visite dans la capitale argentine pour prendre part aux célébrations du 40e anniversaire de la Chambre de commerce Argentino-Sud-africaine.

Dans le cadre d'une conférence de presse, M. Gordhan a indiqué : "Au cours des derniers 6 à 8 mois, la crise européenne a affecté toutes les économies émergentes, ralentissant leur croissance économique."

La Banque asiatique de développement a récemment abaissé les perspectives de croissance de la Chine et de l'Inde à 8,2% et 6,5% respectivement.

La banque centrale de Russie a quant à elle réduit sa perspective de croissance de 3,7% à 3,4% en avril, tandis que la banque centrale du Brésil a diminué sa perspective de croissance à 2,05%.

"Pour ce qui est de l'Afrique, le niveau de croissance a diminué de 6% à 5% en début d'année, et en Afrique du Sud, le PIB (Produit Intérieur Brut), estimé à 2,7% en début d'année, sera révisé à la baisse", a-t-il indiqué.

Le ralentissement en Inde et en Chine, avec laquelle l'Afrique du Sud a signé un partenariat stratégique en août 2010, pourrait être lourd de conséquences.

"Par exemple, notre industrie minière produit 85% des réserves mondiales de platine. Une baisse des demandes pourrait provoquer des pertes d'emplois en Afrique du Sud. Des milliers d'emplois sont en jeu", a-t-il précisé.

"La baisse du niveau d'exportations de minéraux démontre les effets de la crise mondiale. Voilà pourquoi il est important de trouver des solutions à cette crise", a-t-il ajouté.

Gordhan a précisé que l'Inde et la Chine avait récemment présenté "des solutions positives qui stimuleront leurs économies". Selon lui, les pays du G20 devraient prendre des décisions plus audacieuses face à la crise.