Crise burundaise: le gouvernement absent aux dernières négociations

Afriquinfos
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Bujumbura  (© 2018 Afriquinfos)-C’est ce mercredi 24 octobre que s’ouvre à Arusha en Tanzanie,  pour une cinquième fois, la reprise du dialogue burundais. C’est la dernière tentative de la médiation sous-régionale pour trouver une sortie de crise du pays. Toutefois, grand-chose n’est attendu de cette rencontre vu que le gouvernement, le parti au pouvoir, et leurs alliés ont annoncé le boycott de cette réunion présidée par l’ex-chef de l’Etat tanzanien Benjamin Mkapa

Selon Prosper Ntahorwamiye, porte-parole du gouvernement burundais, l’absence des autorités du pays aux discussions d’Arusha se justifie par un deuil, « En octobre, nous commémorons nos héros de l’indépendance », a-t-il expliqué à RFI

Le mois d’octobre étant un mois de deuil au #Burundi, le @BurundiGov a suggéré un report de la session que la Facilitation a convoquée pour ce 24 octobre et garde l’espoir que cette dernière s’associe, comme d’accoutumée, aux burundais dans ces moments de triste mémoire.

Outre l’argument-ci, Bujumbura estime que certaines de ses demandes n’ont pas été exaucées comme celle de disposer à l’avance de la liste des participants. « Il y a des gens avec qui nous ne voulons pas négocier », explique le porte-parole. Comprendre tous les opposants contre qui le gouvernement a émis des mandats d’arrêt.

Le gouvernement estime que des personnes recherchées par la justice burundaise à savoir  Jean Minani par exemple, le président du Cnared, le Conseil national, n’ont pas été invités aux pourparlers pour le respect de l’Accord d’Arusha pour la paix.

Cependant, l’opposition en exil sera représentée, notamment par son secrétaire général Anicet Niyonkuru. Des opposants au régime de Pierre Nkurunzizah  restés au Burundi, à savoir Agathon Rwasa, l’ancien patron du Front national pour la liberté prendront part à la rencontre.

V.A.

 

 

Voilà trois ans maintenant que la médiation sous-régionale tente de créer un dialogue, sans succès. Ces discussions doivent se pencher notamment sur une feuille de route pour l’élection présidentielle de 2020. A l’issue de cette rencontre, la médiation rendra son rapport final à l’EAC, la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est, qui chapeaute ces discussions.