Dakar, 9 (© 2020 Afriquinfos) – La crise sanitaire causée par le nouveau coronavirus (Covid-19) pourrait engouffrer cinq cent millions de personnes dans la pauvreté, dans le monde, déclare l’organisation d’aide humanitaire Oxfam.
« Tous les pays du monde connaissent un choc économique du fait de la crise du coronavirus, et tous les Etats doivent agir maintenant pour protéger leur population du dénuement’’, affirme-t-elle dans un document transmis aux médias.
Selon Oxfam, si des ‘’mesures drastiques’’ ne sont pas prises pour consolider les économies des pays en développement, ‘’la crise pourrait précipiter pas moins d’un demi-milliard de personnes dans la pauvreté ».
Elle annonce que « la pauvreté dans le monde pourrait repartir à la hausse pour la première fois depuis 1990’’.
« Cette hausse pourrait représenter un recul d’une dizaine d’années sur les progrès réalisés pour réduire la pauvreté’’, souligne l’organisation humanitaire.
Dans certaines régions du monde, la crise sanitaire causée par le Covid-19 pourrait engendrer des niveaux de pauvreté équivalents à ceux connus il y a trente ans. « Dans le pire scénario (une diminution des revenus de 20%), le nombre de personnes vivant dans la pauvreté pourrait subir une augmentation oscillant entre 434 et 611 millions.’’
« Hors de tout contrôle, le virus (Covid-19) pourrait coûter la vie à plus de 40 millions de personnes’’, s’alarme Oxfam.
Elle insiste sur l’‘’énorme impact’’ économique du virus, car les économies sont « mises à l’arrêt pour tenter de stopper la propagation de la maladie’’.
« L’Organisation internationale du travail estime que 25 millions d’emplois pourraient être perdus, un chiffre probablement sous-estimé. Les couvre-feux et les mesures de confinement provoquent des difficultés économiques incalculables’’, souligne l’organisation humanitaire internationale.
Selon ses estimations, les pertes de revenus pour la main-d’œuvre pourraient se chiffre à 3.400 milliards de dollars.
Pour sa part, le Fonds monétaire international a déjà annoncé que le monde se dirigeait vers une récession plus forte encore que celle engendrée par la crise financière mondiale de 2008.