Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN
Les populations de la ville d'Abidjan doivent s'attendre à des coupures momentanées d'eau. Afin de soulager les zones fortement touchées par la pénurie, l'Office national de l'eau (Onep) envisage une sorte de solidarité de la part des quartiers bien alimentés. Vendredi, le directeur général adjoint de la structure, Ibrahima Berthé, a annoncé une solution palliative en faveur des zones comme Yopougon et Koumassi : le système de rationnement. Sur la durée, il ne donne pas de précision. Toutefois, il rassure que dans 14 mois, un projet financé par la Banque islamique de développement (BID) permettra de produire 40.000 m3 d'eau par jour. Les travaux ont commencé, il y a à peine deux semaines. Une capacité qui viendra réduire le déficit de 150.000 m3/jour de la capitale économique. En fait, le besoin de financement à l'horizon 2015 se chiffre à 625 milliards FCFA. Un programme d'investissement sur tout le territoire est disponible. Seule la disponibilité des fonds coince.

L'INTER
Un conclave s'est tenu le week end à Accra (Ghana) avec pour objectif de réunir tous les leaders patriotiques (pro-Gbagbo) sortis de la Côte d'Ivoire et éparpillés un peu partout dans la sous-région, dans une plate-forme de réflexions dans la perspective du retour au pays. "Nous devons faire une fusion de tous les mouvements existants, mettre de côté nos égos et les problèmes de leadership et tuer notre moi pour engager ensemble, dans la solidarité agissante, le combat démocratique pour notre retour victorieux et dans la dignité dans notre pays", a déclaré le modérateur de la rencontre, Idriss Ouattara. Elu président de la Coalition des patriotes ivoiriens en exil, Damana Pickas a tenu à lever tout équivoque en ce qui concerne les moyens d'actions de la Coalition qui vient de voir le jour. "Nous, patriotes ivoiriens ici en exil, nous ne prônons en aucune manière la lutte armée. Nous sommes catégorique là-dessus. Notre combat est un combat politique, un combat démocratique. Nous allons faire en sorte que la Côte
d'Ivoire redevienne un Etat de Droit où les libertés publiques, individuelles et collectives sont respectées. Nous allons faire en sorte de créer par des moyens démocratiques, un cadre propice à l'exercice des activités politiques en Côte d'Ivoire", a-t-il dit.

SOIR INFO
Dimanche, dans la commune de Port-Bouët, à Abidjan, une centaine de militants du Front populaire ivoirien (FPI) était réunie quand surgissent sur les lieux une horde de jeunes armés de machettes, de couteaux et de gourdins. On les estimait à une douzaine. Quelques-uns dans le groupe tenaient un pistolet. Ils se sont annoncés par des propos, pour le moins, éloquents : "Vous-là ! Vous voulez faire coup d'Etat ici ! Y a pas coup d'Etat ! Quittez !". A la vue de jeunes surexcités et bien armés, militants et sympathisants du parti de Laurent Gbagbo, avaient compris qu'il ne s'agissait nullement d'alliés politiques. C'était la folle débandade. L'un des assaillants s'est dirigé vers le disc-jockey et a tenté de lui prendre l'ordinateur portable qui servait à programmer la musique. Ce dernier a opposé une résistance avant d'être poignardé. Avec un militant pourchassé et battu, il fait partie des deux blessés sérieux enregistrés dans l'attaque. Quelques bâches ont été déchirées, des dizaines de chaises détruites. La centaine de policiers- ils étaient en tout 125- dépêchés sur les lieux pour assurer la sécurité étaient restés impuissants. Ils n'étaient pas armés.