FRATERNITE MATIN
"Nous voulons d'une nation où celui qui travaille s'enrichit et où celui qui ne fait rien n'a rien. Mais pas une nation où celui qui ne fait rien s'enrichit et celui qui travaille s'appauvrit". Dagnogo Yssoufou, président du Mouvement ivoirien pour la République (Mirep), a tenu ces propos vendredi dernier lors de la cérémonie officielle de lancement de son organisation à Abidjan. Le Mirep qui veut inciter les jeunes à l'entrepreneuriat a entamé, le même jour, un séminaire de formation en collaboration avec les ministères de la Promotion de la jeunesse et du Service civique, de l'Artisanat et de la Promotion des PME en partenariat avec l'Institut ivoirien de l'entreprise (INIE). C'est une formation gratuite qui devrait permettre aux personnes intéressées et particulièrement aux jeunes d'avoir les outils nécessaires pour monter leur projet afin de bénéficier des financements annoncés par le président Alassane Ouattara. L'un des objectifs du Mirep est de veiller à la bonne application des décisions gouvernementales en soutenant les actions, en défendant les idéologies et en faisant la promotion des initiatives.
L'INTER
Le temps était à la fête mais aussi au recueillement samedi au siège du Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD) à l'occasion d'une cérémonie d'accueil des 20 prisonniers pro-Gbagbo. Seize sur les 20 ex-détenus ont répondu présent à l'appel. La joie se lisait sur les visages, la volonté de poursuivre le combat pour lequel ils ont été emprisonnés pendant plus de six mois au nord du pays était affichée. Le secrétaire général par intérim du Front populaire ivoirien (FPI), Laurent Akoun, n'a pas mâché ses mots répondant au Rassemblement des républicains (RDR, d'Alassane Ouattara) qui appelait récemment les élargis de LMP à faire profil bas". "Cela fait pitié de dire qu'il faut faire profil bas. C'est plutôt la loi qu'il faut respecter. Nous ne ferons jamais profil bas", a martelé Laurent Akoun. Au nom des ex détenus, l'ex-ministre Kata Kéké a prié que les autres cadres de l'ex majorité présidentielle encore détenus soient libérés. Kata Kéké a affirmé que les ex-prisonniers sont disponibles et prêts à reprendre le combat. "Nous sommes prêts à travailler", a-t-il dit.
NORD SUD
Liberté et démocratie pour la République (Lider), le parti de Mamadou Koulibaly, l'ex n0 2 du régime de Laurent Gbagbo, a organisé son premier congrès ordinaire samedi à Abidjan sous le thème " Construction de la nation ivoirienne et responsabilité". Sans sécurité, pas de candidats du Lider aux législatives, prévient la direction. "Mes candidats iront aux élections si la sécurité est garantie car Lider n’est formé que de jeunes. Je ne peux pas mettre la vie de ces personnes-là en danger. Si nous y allons et que la sécurité n'y est pas, nous allons nous retirer", a prévenu son président Mamadou Koulibaly. "On parle en ce moment de réconciliation. Comment réconcilier le pays avec un peuple apeuré. Aucun développement ne peut se faire avec la peur", a-t-il ajouté. Premier à prendre la parole, le président du comité d'organisation, Claude Brissi, a justifié le thème du congrès. "Lider est né par césarienne suite à la deuxième crise post-électorale. Il a été créé parce que le temps de la belligérance doit se fermer pour laisser place au temps de la concorde", a-t-il expliqué.
