Le ministre qui intervenait en marge d'une cérémonie de remise de matériel à la police nationale ivoirienne par la police de l'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a indiqué que les forces de sécurité qui ont besoin d'être équipées se trouvent confrontées à un problème engendré par l'embargo.
"La Côte d'Ivoire est en pleine restructuration. Nous sommes en train de reconstituer notre police et notre armée et pour cela nous avons besoin de la logistique nécessaire",a-t-il noté en substance.
Pour M.Bakayoko, la démocratie a prévalu après des moments de turbulence et il n'existe plus de menaces aujourd'hui dans le pays.
"L'embargo n'a plus sa raison d'être", a estimé le ministre qui s'est toutefois réjoui du soutien en matériel informatique apporté par la police de l'ONU (UNPOL) à la police criminelle et la police économique ivoiriennes dont les capacités opérationnelles avaient été détruites lors de la crise post- électorale.
L'ONU a imposé depuis 2004 un embargo sur les armes à la Côte d'Ivoire, au plus fort d'un conflit militaro-politique qui mettait aux prises une rébellion armée et les forces fidèles à l'ex président Laurent Gbagbo.
A l'issue d'une réunion le jeudi 28 avril 2011 après la chute de Laurent Gbagbo, la structure onusienne a prorogé jusqu'au 30 avril 2012 cette mesure d'interdiction concernant les armes afin de permettre au nouveau président (Alassane Ouattara) une transition apaisée.
