Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

Le maire de la commune de Grand-Bassam (sud est, 30 km d'Abidjan), Jean Michel Moulod, est porté disparu à la suite d'un accident. En partance pour un village de sa circonscription, le maire et certains de ses collaborateurs auraient emprunté une embarcation. Cette dernière aurait chaviré, jetant à l'eau ses occupants. Pour l'heure, quatre personnes auraient été repêchées. Le maire Jean-Michel Moulod reste encore introuvable. Ingénieur diplômé de l'école des Travaux publics d'Abidjan et des Ponts et chaussées de Paris, Jean Michel Moulod a été directeur général du Port de San-Pédro de 1973 à 1981. Il sera par la suite nommé directeur général du Port autonome d'Abidjan 1981 à 1998. Ministre des infrastructures économiques de 1998 à décembre 1999, l'homme politique, militant du PDCI-RDA, a servi la ville de Grand-Bassam en qualité de député-maire depuis mars 2001.

L'INTER

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Dans la nuit de vendredi à samedi, des coups de feu ont été entendus dans le plus grand camp de gendarmerie de Côte d'Ivoire, à savoir le camp d'Agban à Abidjan. Selon des sources militaires non officielles, ces bruits d'armes seraient le fait de gendarmes mécontents du traitement qu'ils subiraient de la part de leur nouveau chef. Ils seraient sévèrement traités, certains parlent même de "méprisés". D'autres sources expliquent les coups de feu par un message radio qui serait parvenu au camp d'Agban, invitant les gendarmes à sortir et défendre le pays qui serait attaqué. Du côté officiel, c'est le silence radio. Pas de communication pour le moment. Une réunion s'est tenue à huis clos. Selon des sources, pour éviter que de tels faits ne se reproduisent, il a été décidé de ranger les armes des gendarmes du camp Agban dans les râteliers et de les ressortir en cas de besoin. L'Unité d'intervention de la gendarmerie nationale (UIGN), une unité spéciale, a été chargée d'opérer une perquisition dans les domiciles des gendarmes dans le camp, afin de rassembler les armes et les mettre sous surveillance.

LE MANDAT

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a effectué une visite de 24 heures à Abidjan. Arrivé dans la soirée de vendredi, il a consacré toute la journée de samedi à rencontrer des autorités ivoiriennes ainsi que des leaders politiques de l'opposition ivoirienne. Avant de quitter la Côte d'Ivoire, il a indiqué que "trois à six personnes feront l'objet d'enquête" pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. "Mais, pour l'instant, nous ne savons pas de qui il s'agit", a-t-il précisé. Selon Luis Moreno-Ocampo, ses enquêteurs déjà déployés sur le territoire ivoirien se concentreront sur les crimes les plus odieux et sur les personnes qui ont les plus grandes responsabilités dans les crimes, les autres devant être traités par la justice ivoirienne. "Nous allons recueillir les informations de manière impartiale. Pour le moment, nous mettons l'accent sur la prise en charge des victimes car elles n'ont pas besoin d'attendre que les juges rendent leur décision", a-t-il indiqué.