"Suite au communiqué du ministre de l'Intérieur, la direction du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Gbagbo) a appelé les jeunes dans la nuit pour leur demander de surseoir au meeting", a confié à la presse le président intérimaire du parti, Sylvain Miaka Oureto, après l'annonce officielle faite par la responsable des femmes du parti Odette Lorougnon.
Pour M. Oureto, le souvenir des "nombreux morts" est encore vivace dans les esprits des Ivoiriens, et son parti ne saurait contribuer à encore endeuiller le pays.
"Nous ne voulons pas être complices d'un bain de sang. Le FPI est un parti de paix", a-t-il conclu.
Les jeunes pro-Gbagbo avaient programmé un meeting pour samedi dans le quartier de Yopougon (ouest d'Abidjan), qui compte de nombreux partisans de l'ex-chef d'Etat ivoirien.
Le gouvernement ivoirien avait recommandé le report du rassemblement, en raison des tensions qui prévalaient, estimant que les forces de l'ordre n'avaient pas les moyens adéquats pour encadrer la manifestation.
Les pro-Gbagbo avaient rejeté toute idée de reporter le meeting, avant de se rétracter à quelques heures de la rencontre.
