Ce séminaire dont la formation est assurée par des experts de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) vise à amener les forces armées ivoiriennes à changer de comportement à l'égard des populations à travers le respect des droits humains dans l'exercice de leurs missions, à rétablir la confiance entre elles et les populations et à améliorer le climat sécuritaire par une meilleure réappropriation par ces forces de leurs missions régaliennes.
Le ministre des Droits de l'homme et des Libertés publiques, Coulibaly Gnénéma, a saisi l'occasion pour marteler que l'impunité ne prospérera plus en Côte d'Ivoire.
"La construction d'un Etat de droit passe nécessairement par le respect des droits de l'homme par nos forces armées. Cela requiert un changement de comportement, de vision de la part de nos forces armées", a-t-il expliqué, disant espérer que les 100 participants à ce séminaire sauront démultiplier les connaissances reçues afin que les violations des droits humains soient un lointain souvenir en Côte d'Ivoire.
M. Gnénéma a, par ailleurs, insisté sur les missions de son ministère.
"Le président de la République entend faire de la Côte d'Ivoire un Etat de droit, d'où la création de ce ministère", a-t-il souligné.
Il a rappelé qu'il s'agit, à travers ce séminaire, de créer la confiance entre les Forces armées et les populations mais d'offrir aussi l'occasion d'éviter d'abuser de la force mise à leur disposition pour la protection des personnes et des biens.
Le séminaire se tient avec l'appui financier du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dont le représentant a fustigé la prolifération des violations des droits de l'hommes et des libertés publiques au cours de la crise post-électorale qui a éclaté en novembre 2010 et aurait fait plus de 3.000 morts.
