Une organisation de la société civile met en garde sur les risques des OGM dans l’espace agricole ouest-africain

Afriquinfos Editeur
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Dans un entretien avec la presse à l'issue du septième forum international de la structure qui s'est tenu du 14 au 16 septembre dans la capitale économique ivoirienne, le point focal régional de la COPAGEN, Francis Ngang, a déclaré que ni l'évaluation de risques de contamination transgéniques que présentent l'introduction des OGM dans les ressources agricoles africaines, ni les lois de biosécurité y afférant ne sont mis à jour ou même portés à la connaissance des Etats et du monde paysan.

Celui-ci a alors plaidé pour la sauvegarde du patrimoine génétique africain, et déploré le "monopole" que l'occident cherche à imposer sur les semences agricoles en Afrique, avec le risque de famine associé.

"Le drame est qu'une fois la semence transgénique introduite dans le sol, il devient difficile de contrôler sa radioactivité, et surtout de détecter la pollution génétique des terres et des semences naturelles, que ces OGM provoquent", a évoqué M. Ngang.

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"En plus, à moyen terme, les coûts des semences OGM seront hors de portée des paysans africains ; en outre la radioactivité de ces semences transgéniques déstabilisera à terme, tout le système de production des agriculteurs", a averti le point focal de la COPAGEN.

Lors des assises du septième forum, les délégués venus de neuf pays d'Afrique de l'ouest ont ainsi pris position, demandant que tout Etat africain voulant expérimenter les OGM, sur son territoire, se conforme au préalable, à la règlementation et aux lois en vigueur sur la biosécurité, et que les semences et autres dons alimentaires venant des pays occidentaux, ne soient plus des produits transgéniques.

La COPAGEN a par ailleurs recommandé que les dommages causés par les OGM ne soient pas imprescriptibles, et que la circulation des produits transgéniques sur le territoire des pays de l'Union monétaire ouest africaine (UEMOA), soit contrôlée, tout en garantissant le droit des communautés autochtones.

A ce jour, le Burkina Faso est le seul pays d'Afrique de l'ouest à avoir accepté d'expérimenter ces produits transgéniques, depuis 2004.