Un correspondant de Xinhua a pu constater vendredi des dégâts perpétrés par la violente agitation de la mer dans les quartiers Port-Bouët, Jean Foly, Adjouffou et Gonzagueville ceinturés par une façade maritime.
Des habitations dévastées aux ateliers détruits en passant par des hangars affaissés et des cocotiers déracinés, la vue était triste.
Un petit restaurant-bar construit en bois a aussi été rasé par les puissantes vagues.
Des personnes, en majorité des femmes et enfants sans-abri se sont regroupées sous des bâches dressés de manière provisoire pour les accueillir.
"En attendant l'action des autorités, les populations du quartier se sont organisés pour porter assistance à leurs frères et soeurs en détresse en confectionnant ces abris de fortune", a expliqué Bedel Alomo, l'un des volontaires.
"Heureusement qu'il n'y a pas eu de mort, mais les dégâts matériels ne sont pas négligeables", a-t-il énoncé, montrant au journaliste de Xinhua des portions de terre "avalées" par des vagues furieuses.
Des habitants ont confié leur inquiétude face à l'avancée de la mer et à l'érosion maritime qui selon eux menacent depuis quelque temps la commune de Port-Bouët.
Les populations sinistrées ont reçu en fin de journée la visite d'une délégation officielle conduite par le directeur de cabinet du président Ouattara, Marcel Amon Tanoh, qui a exprimé le soutien et la compassion du chef de l'Etat ivoirien aux victimes de la crue.
Après avoir relevé la présence de nombreuses habitations précaires dans la zone sinistrée, M. Tanoh a envisagé des mesures pour régler les problèmes qui se posent sur le front maritime à Port-Bouët.
L'agitation de la mer n'a pas épargné les installations de plusieurs pêcheurs situés sur la berge, portant un coup à l’activité de pêche dans le secteur.
