Alassane Ouattara invite les hauts responsables militaires à "assainir" leurs rangs

Afriquinfos Editeur
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"J'invite les chefs de commandement à assainir leurs rangs en mettant sans délais fin aux perquisitions arbitraires, pillages, rackets, barrages non autorisés et à la circulation sur la voie publique en arme sans ordre de mission", a dit Alassane Ouattara lors d'une rencontre au palais présidentiel d'Abidjan avec les hauts responsables de l'armée, de la police, de la gendarmerie, des eaux et forêts et des douanes.

"Je tiens au respect strict de ces instructions", a ajouté M. Ouattara demandant aux forces de défense et de sécurité de se consacrer "exclusivement" à la lutte contre l'insécurité et le grand banditisme.

"Tous les éléments qui ne pourront pas s'y conformer seront extirpés des rangs des Forces républicaines de Côte d'Ivoire", a-t- il menacé prévenant les chefs de commandement qu'ils endosseront la responsabilité du comportement de leurs hommes.

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M. Ouattara a en outre invité les policiers, gendarmes, militaires qui n'ont pas encore repris le service à le faire avant le 31 juillet au risque d'être "purement et simplement radiés des effectifs".

"J'invite donc tous les militaires, gendarmes, policiers, agents des eaux et forêts, douaniers qui sont en exil à revenir avant la fin du mois de juillet", a-t-il insisté.

"Ma vision est d'instaurer un nouvel état d'esprit, un nouveau code de conduite au service de tous les citoyens", a-t-il poursuivi demandant au chef d'état-major des armées, le général Soumaïla Bakayoko, de "traduire dans les faits la réunification des ex Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI, loyalistes à Laurent Gbagbo) et des ex Forces armées des Forces nouvelles (FAFN, ex rébellion du nord)".

Pour le président ivoirien, "il ne devrait pas avoir une armée du nord et une autres du sud, il faut une vraie armée homogène, professionnelle, respectueuse de tous les Ivoiriens".

"Notre armée devra être puissant instrument de cohésion nationale", a-t-il conclu.

Plusieurs centaines d'éléments des forces de défense et de sécurité favorables au président déchu Laurent Gbagbo sont en exil et la création d'une nouvelle armée ivoirienne est l'un des défis majeurs du président Alassane Ouattara après sa victoire militaire sur Laurent Gbagbo le 11 avril cinq mois d'impasse politique et deux semaines de guerre à Abidjan.