FRATERNITE MATIN
Arrivée en Côte d'Ivoire lundi, Fatou Bensouda, procureur adjoint de la Cour pénale internationale (CPI), a posé un acte majeur. L'Etat de Côte d'Ivoire représenté par le ministre de la Justice, Jeannot Ahoussou Kouadio, et la CPI qu'elle représente ont signé mardi une convention de coopération judiciaire. Cet acte permet désormais à la CPI d'agir sur le terrain ivoirien. "Maintenant que nous sommes officiellement signataires de la Convention de coopération judiciaire, cela donne l'autorisation au juge de la CPI d'enquêter en Côte d'Ivoire. Cette signature permettra à notre pays de mettre définitivement fin à l'impunité", a déclaré Jeannot Ahoussou Kouadio. Le procureur adjoint de la CPI a souligné que sa mission à Abidjan est une mission d'évaluation. Elle annonce pour la semaine prochaine, l'arrivée des investigateurs.
L'INTER
Pour remplacer Guillaume Soro à la Primature, le président Alassane Ouattara préparerait, dans le plus grand secret, Daniel Kablan Duncan qui est au gouvernement en tant que ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères. Selon un cadre du ministère des Affaires étrangères, le retour gagnant de l'ancien Premier ministre d'Henri Konan Bédié aurait principalement un non-dit: faire de lui le prochain chef du gouvernement de Côte d'Ivoire. Une nomination qui interviendrait après les élections législatives prochaines. Si Alassane Ouattara a voulu le retour au gouvernement de Kablan Duncan qui fut du reste son ministre des Finances du temps où il était Premier ministre d'Houphouët-Boigny (1990 à 1993), c'est bien dans l'intention de le préparer à jouer les premiers rôles dans la prochaine équipe gouvernementale.
SOIR INFO
Le président de l'Assemblée, Koulibaly Mamadou, l'un des rares pontes du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo) libre de ses mouvements, semble bien calé dans ses bottes d'opposant. Selon lui, le changement sous Alassane Ouattara tant déclamé ne serait qu'un mirage. Il déplore des pratiques en violation totale et flagrante des lois de la République, citant l'adoption du budget de l'Etat par ordonnance et le verrouillage du système de M. Ouattara par le positionnement de "ses amis dans les secteurs stratégiques". "C'est inquiétant de telles pratiques qui ramènent très loin de la démocratie", conclut-il.