Les chiffres ont été révélés par la chargée de programme Genre, Culture et Droits humains de l'UNFPA, Kouyé Pauline, lors d'un atelier international de 10 jours ouvert lundi à Yamoussoukro (centre, 230 km d'Abidjan) à l'initiative des agences du système des Nations Unies.
"Ce sont 658 cas de violences basées sur le genre dont 325 viols qui ont été enregistrés dans le pays", a-t-elle déploré.
Mme Kouyé a dépeint un tableau préoccupant des violences basées sur le genre dans le pays depuis la crise militaro-politique de 2002, exacerbée par les affrontements post-électoraux avec une augmentation notable des violences sexuelles.
"De 2000 à 2007, un total de 846 cas de violences sexuelles ont été enregistrés dans les structures sanitaires de huit localités issues des régions centre, nord et ouest (CNO, ex zones sous contrôle de la rébellion des Forces nouvelles) quand l'excision qui concerne deux femmes sur cinq n'a pas diminué entre 1998 et 2000", souligne-t-elle ajoutant que 17 cas de mutilations génitales féminines ont été rapportés dans le seul mois d'avril au sein des déplacés de Danané, à l'ouest du pays.
Mme Kouyé a interpellé les nouvelles autorités ivoiriennes afin que soient appliqués "avec rigueur tous les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits humains et particulièrement aux droits de la femme en Côte d'Ivoire".
L'atelier de formation regroupe des formateurs en matière de violences basées sur le genre et vise à renforcer leurs capacités par la mise en place d'interventions de qualité et coordonnées à même de leur permettre de prévenir et répondre efficacement aux questions des violences basées sur le genre.
