Au terme de trois ans de mission, le président de la CDVR,Charles Konan Banny, a remis le rapport final de ‘' six volumes'' à son mandant, Alassane Ouattara. C’était En présence des différents présidents d'institutions, de nombreux membres du gouvernement, de diplomates et de représentants de partenaires au développement. «Ces volumes comprennent la synthèse des activités de la commission, les consultations nationales, la recherche des causes profondes de la crise, la recherche de la vérité, les victimes et les réparations et les recommandations » a déclaré M. Banny.
Le président de la commission a souhaité « la prise de mesures d'opportunité politique consistant à accélérer des procédures concernant les prévenus contre lesquels pèsent de lourdes charges et à l'élargissement pur et simple de ceux qui peuvent être libérés sans danger pour l'Etat et de la société ». Par ailleurs, il a appelé à l'instauration des journées de mémoire, pardon et de dialogue. « Ces journées seront nulles si nous n'acceptons pas auparavant de rendre une justice équitable » a prévenu M. Banny. De son côté, le président ivoirien Alassane Ouattara a rassuré son auditoire de «l'impartialité de la justice ivoirienne ».
«Dès janvier 2015, le fonds d'aide aux victimes annoncé sera mis en place avec un apport initial de 10 milliards FCFA», a promis le chef de l'Etat, rappelant que « pour accompagner la CDVR, le gouvernement avait mobilisé16 milliards FCFA». Information que les membres de la CDVR qui déploraient le «manque de moyens» pour mener à bien leur mission n’ont pas digéré. Pour terminer, Alassane Ouattara a exhorté le gouvernement à examiner rapidement le rapport « pour la mise en œuvre des recommandations ».
A. LAMY